Real Sociedad-PSG: Hakimi, un coup de mou qui dure depuis son retour de la CAN

Brillant dans le couloir droit, où son association avec Ousmane Dembélé tournait à plein régime en première partie de saison, Achraf Hakimi marque le pas depuis son retour de la CAN en février. Marqué par l'élimination des siens en huitième de finale, le Marocain espère retrouver de l'allant à l'occasion du huitième de finale retour de la Ligue des champions ce mardi soir (21h, sur RMC Sport 1) face à la Real Sociedad.

Au moment d'affronter ce soir la Real Sociedad (21h) dans l'ambiance bouillante d'Anoeta, le Paris Saint-Germain devrait pouvoir compter sur ses ailiers supersoniques. A gauche, Nuno Mendes, de retour de blessure, pourrait être titularisé pour la première fois depuis le 15 avril 2023.

Et à droite, Achraf Hakimi occupera sans aucun doute la place qui lui est dévolue dans le couloir, même s'il n'offre plus les mêmes garanties qu'en fin d'année dernière. Depuis son retour de la CAN le 6 février, le Marocain est à la peine. Avec les Lions de l'Atlas, il a vécu une nouvelle désillusion en Côte d'Ivoire, éliminé en 8e de finale par l'Afrique du Sud.

Visiblement marqué par ce revers et ce penalty manqué contre l'Afrique du Sud alors que son équipe n'était menée que d'un but, Hakimi est revenu dans la capitale moins efficace qu'il ne l'était en première partie de saison.

Avec Dembélé, un duo qui dynamitait le couloir droit

Buteur et passeur à une reprise pendant la CAN, le latéral formé au Real Madrid n'a pas été décisif statistiquement depuis son retour. Il paraît surtout moins influent dans le dernier tiers adverse, ce qui faisait sa force jusqu'en décembre, quand il apportait ce déséquilibre avec Ousmane Dembélé, aux côtés duquel il formait une paire complémentaire.

Le Marocain avait trouvé une complicité prometteuse avec l'ancien Barcelonais. Profitant de la liberté que leur accorde Luis Enrique, l'un des deux joueurs pouvait au choix s'isoler pour jouer les un contre un, tandis que l'autre investissait le coeur du jeu pour participer à l'élaboration des attaques, ou inversement.

Hakimi appréciait tout particlièrement se projeter dans le demi-espace, entre le poteau gauche du gardien et la droite de la surface de réparation adverse. Son but à Lyon (1-4, le 3 septembre) en a été l'illustration.

L'arrivée de Luis Enrique l'été dernier lui a offert davantage de liberté, aussi, là où il pouvait être cantonné à un rôle plus défensif lors de ses deux premières saisons parisiennes.

Dans l'ombre de Barcola ?

Depuis son retour de Côte d'Ivoire, l'animation offensive du PSG a été modifiée. Le côté gauche animée par Bradley Barcola a pris du poids. Le retour de Nuno Mendes, pendant d'Hakimi à gauche, devrait conforter voire accentuer cette évolution.

"Oui Nuno Mendes peut être aligné en même temps que Hakimi, les bons joueurs le peuvent !" s'enthousiasmait Luis Enrique avant le déplacement à Monaco. Beaucoup utlisés en début de saison, Ugarte et Zaïre-Emery le sont moins ces dernières semaines. Hakimi avait trouvé avec ces deux-là une complicité tactique, dans la compensation, mais surtout technique. C'est moins le cas avec Ruiz, Lee ou Soler.

Mardi soir à Anoeta, vraisemblablement dans un système en 4-4-2, Paris aura besoin d'un Achraf Hakimi retrouvé pour valider sa qualification en quarts de finale de Ligue des Champions.

Thomas Palmier