Ribéry revient fort !

Le Français, ici aux côté de Van Buyten, revient fort. - -
Entre ses blessures traumatisantes, ses prises de bec avec Louis van Gaal, le feuilleton de son faux transfert au Real Madrid et une convocation devant la justice, la première partie de saison de Franck Ribéry aurait pu virer au cauchemar. Mais il en faut plus pour abattre Ti’ Franck.
Pourtant, ses blessures récurrentes ont longtemps fait craindre le pire. Blessé face à Cologne le 3 octobre, « Krank Ribéry » (le patient Ribéry), comme le surnomme ironiquement la féroce presse allemande, accumule les pépins physiques. D’abord les adducteurs qui grincent jusqu’à cette tendinite rotulienne au genou gauche déclarée à la fin du mois d’octobre. Une blessure qui l’avait d’ailleurs privé du fameux barrage de Coupe du monde face à l’Irlande.
Plus grave, l’icône de tout un club tombe en disgrâce auprès de son coach, le colérique néerlandais Louis Van Gaal. Surtout lorsqu’il évoque ses envies d’aller voir ailleurs. Le Real Madrid, Chelsea et Barcelone lui font en effet les yeux doux. Et il peste de voir son club incapable de rivaliser avec ces monstres européens. « Cette année, je crois que l’on a une meilleure équipe, glisse-t-il cette semaine sur RTL. On est beaucoup plus forts. Le Bayern, c’est l’un des plus grands clubs au monde mais je trouve que l’on a une équipe moins forte que d’autres, comme Barcelone, le Real, Manchester ou Chelsea. »
Un but, deux passes décisives en deux matches
Mais Van Gaal doit ravaler sa rancœur lorsqu’il voit son « petit cœur » revenir en pleine forme après avoir vécu la période la plus difficile de sa carrière. La semaine dernière, son grand retour sur les terrains est fracassant. Un but, deux passes décisives en deux matches et surtout un apport technique incontestable. « Il apporte un plus à l’équipe, reconnaît le Néerlandais Arjen Robben. J’aime jouer avec lui et je suis heureux qu’il soit de nouveau en forme. »
Ce soir, en Ligue des champions face à la Fiorentina, Kaiser Franck devra à nouveau prouver qu’il est toujours le roi de Bavière. Car avec neuf victoires consécutives en championnat, le Bayern version 2010 s’est plutôt bien passé de lui. Ce qui est loin d’être le cas de l’équipe de France qui a besoin de son leader pour franchir un palier dans l’optique de la Coupe du monde, en juin prochain. Avant cette échéance, il faudra être d’attaque dès le 3 mars face à l’Espagne au stade de France.