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Riolo: "PSG, OM, OL, convoqués au bureau Europe !"

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La Coupe d’Europe revient cette semaine. L’occasion d’un bilan de santé pour nos clubs…

Et Nice alors, pas convoqué ? Si, si, bien sûr. Mais on le sait tous, que l’attente n’est pas la même. Si Nice passe, on est content. Mais si ça ne passe pas, ça fera deux lignes, et on dira au revoir et merci.

Avouez quand même que c’est sacrément excitant le retour de la Coupe d’Europe. Et ça va donc commencer avec le PSG. Pour la 6e fois convoqué au bureau des ambitions. Jusque-là, comme on le dit chaque année, Paris s’est installé dans le Top 8 Europe. C’était bien en 2013, on accepte encore en 2014 et 2015, parce que faut pas tout vouloir trop vite et parce qu’il n’y avait rien d’infamant lors de ces éditions. Mais en 2016, l’élimination face à Man City devait être évitée. Et on ne parle pas de celle de l’année dernière. En trois semaines, le PSG est passé de terreur à petit puceau européen. Ça oui, maintenant tout le monde connaît le PSG. C’est l’équipe qui s’est fait humilier par le Barça.

Afin d’atténuer les effets de cette claque historique, Paris a flambé sur le marché des transferts. Un énorme pansement qui finalement, peut s’avérer insuffisant. Parce que si sur le terrain, le PSG échoue encore, ça ne va pas améliorer l’image du club. Les capricieux, les danseuses, les mercenaires… Le club ne pourra pas grand chose pour chasser les "appellations douteuses".

Après Barcelone, Paris va s’attaquer à l’autre crack de la Liga, le Real. Et même contre le double tenant, la pression sera forte. Dans l’histoire qu’il se construit, ce PSG a besoin d’un succès fort. On a pu penser en 2015 et 2016 que sortir deux fois Chelsea, ça pouvait être significatif, mais à chaque fois en quarts, Paris avait largement déçu !

Cette fois, il faut passer. Sortir le gros et ne pas fêter ça comme si c’était une finale. Rester serein et envisager la suite.

Les questions sont toujours les mêmes. La première, comment faire face à une adversité inhabituelle ? Comment mentalement se préparer à ça ? Si tout le monde est à son sommet de forme, le Real est plus fort partout. Plus de classe, plus d’expérience, de caractère surtout. En ce sens, le PSG est un challenger qui doit aller chercher le champion. Le bousculer, le faire chuter. On le dit pas en forme. Oui, peut-être. Mais un champion, à mes yeux, il est fini quand il est au sol… Avant, mieux vaut rester méfiant.

Le gardien, les latéraux, le milieu, il y a pas mal de zones du terrain incertaines au PSG. Et puis, on aurait du mal à supporter des mauvaises prestations de Thiago Silva, Alvès, Neymar, Verratti… Ça peut sembler injuste, mais certains sont plus attendus que d’autres…

La pression ? Oui, elle est énorme. Le PSG le sait. Quand on s’affiche autant, on s’expose et ça suppose d’assumer…

Jeudi, nos deux autres équipes phares de la L1 seront en Europa League. L’Europa League, c’est le baromètre pour notre L1. L’OM va affronter Braga. Une équipe qui, dans son championnat, est derrière le trio historique Porto, Benfica, Sporting ! Rien de rassurant. Contre les trois premiers, je ne donnerais pas l’OM gagnant. Contre Braga, je demande à voir. En aucun cas, je ne me laisserai aller à un optimisme démesuré. Contre les clubs portugais, le foot français a trop souvent mal analysé les situations. Et puis en poule, l’OM avait bien souffert contre Guimaraes, seulement 8e au Portugal, à 17 points de Braga !

Notre L1 n’offre aucune garantie. Et les bons parcours de Monaco et l’OL la saison dernière font partie des belles aventures sans lendemain qui ont trop souvent été le lot de notre foot en Coupe d’Europe. Après sa demie de l’an dernier, l’OL cherche justement un lendemain. Et si une élimination de l’OM serait incompréhensible, celle de l’OL face à Villarreal le serait encore moins.

En termes de moyens, nos clubs sont au-dessus. Mais si Marseille était au bord du vide il y a encore 16 mois, Lyon avait annoncé 2017 comme une date charnière dans l’idée d’un renouveau européen. La demie de l’an dernier met le club dans les clous. Il faut donc poursuivre. Et peu importe la forme du moment, qui de toute façon n’est bonne ni à Lyon, ni à Villarreal.

Cette semaine, c’est donc le retour de l’Europe. Plus que jamais, notre foot a besoin de ça pour grandir, pour avancer. Le PSG doit faire tomber un gros et a besoin d’avoir des concurrents forts sur la scène nationale. L’OM et l’OL doivent avancer aussi, histoire de créer un élan derrière leur projet respectif. Que chaque supporter souhaite la défaite de l’autre en Europe, c’est concevable. Mais en prenant un peu de hauteur, soyez en sûr, si on veut évoluer, il faut vraiment souhaiter que nos clubs brillent en Europe…

Daniel Riolo