Ronaldinho, d’Auxerre à Auxerre

La star brésilienne revient sur les traces de ses débuts - -
L’Abbé-Deschamps, le stade de l’AJ Auxerre, n’a pas le clinquant de San Siro, l’habituel écrin du Milan AC. L’enceinte icaunaise est plus champêtre, moins « bling-bling. » Pour autant, c’est avec une certaine émotion que Ronaldinho foulera la pelouse bourguignonne ce mardi soir (20h45), à l’occasion d’Auxerre-Milan AC, en Ligue des champions. Le cœur rempli de souvenirs. « Auxerre, c’est spécial pour moi, confiait déjà le Brésilien avant le match aller face à l’AJA en Ligue des Champions. Cette rencontre représente mes débuts en Europe. C’est ici que tout a commencé. »
A la 60e minute exactement d’un match que le PSG a longtemps cru remporter (1-1). Nous sommes le samedi 4 août 2001 et Ronaldinho vient juste d’entrer en jeu à la place de son compatriote Aloisio. « Il y avait une grosse attente autour de lui alors que c’était encore un bébé, se souvient son entraîneur de l’époque, Luis Fernandez. Un gosse de 18-19 ans. Même si ces débuts avaient été timides, il a pris ses marques. »
Il n’a jamais battu l’AJA
Six mois seront nécessaires à Ronnie pour prendre son envol. Mieux intégré, il aidera le PSG à finir au pied du podium (4e). Une réalité en forme de regret pour Fernandez. « Il était censé arriver plus tôt à Paris mais les validations de son contrat et de sa licence ont pris du retard, explique le sélectionneur d’Israël. Si on l’avait eu tout de suite comme lors de sa deuxième saison, on aurait été champions. » Champion, Ronaldinho ne le sera jamais avec Paris. Mais deux fois avec le FC Barcelone (2005 et 2006). Une Ligue des champions (2006), une Supercoupe d’Espagne (2006) et un Ballon d’Or (2005) plus tard et « Ronnie », après une fin en eau de boudin à Barcelone, revit aujourd’hui à Milan.
Le « Gaucho » a retrouvé les clés de son art, comme le prouve son retour en sélection du Brésil face à l’Argentine (0-1), le 17 novembre dernier. Mardi, il lui faudra confirmer cet état de grâce face à un adversaire qu’il n’a jamais battu… en deux confrontations. En Ligue 1 donc en 2001. Mais aussi en finale de la Coupe de France, en 2003 (1-2). « Franchement, soupire Fernandez, ce genre de choses ne le déstabilisera pas. Ronnie n’a jamais été un joueur qui s’est laissé impressionner. » Auxerre est prévenu.