
Sinama-Pongolle : « Pas de cris de singe »

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Souhaitez-vous réagir aux propos de Pape Diouf, qui n’a pas apprécié votre intervention au procès en Suisse, visant à faire la lumière sur d’éventuels actes racistes au match aller ?
Oui, j’aimerais, car nous n’avons pas réussi à nous joindre. J’ai témoigné pour expliquer ce que moi j’avais vu et entendu pendant 90 minutes au stade Vicente-Calderon. Il a été démontré par A+B qu’il n’y a pas eu de cris de singe ou de propos racistes. Mais il est possible que les Marseillais, et c’est normal lorsqu’on vient à Vincente-Calderon pour la première fois, aient confondu les cris de supporters pour « Kun » (Sergio Aguëro, Ndlr) avec des cris de singe.
Mais vous avez été victime d’actes racistes sur le terrain de l’Atlético lorsque vous jouiez au Recreativo Huelva ?
Oui. Quand je suis venu il y a deux ans, j’ai eu affaire à un petit groupe de supporters à la con. Tout le stade avait entendu puisque même le speaker avait fait une annonce. J’ai été le premier à dénoncer ça à l’époque. Donc, s’il s’était passé quelque chose de cette nature au match aller, j’aurais été une nouvelle fois le premier à taper du poing sur la table. J’ai énormément d’amis qui sont de couleur. Je ne vois pas l’intérêt que j’aurais à mentir pour défendre les supporters de l’Atlético de Madrid.
Comment avez-vous réagi après le procès de Santos ?
Ça prend une ampleur énorme. Je trouve la condamnation très sévère. Je comprends tout à fait la réaction des supporters de Marseille. Trois ans et demi de prison pour avoir poussé un policier, c’est dur. Dans la vie, il y a quand même des choses dix fois plus graves que ça !
Avez-vous peur de jouer au Vélodrome ?
Oui et non. On n’est pas sereins parce que nous ne sommes pas chez nous. On ne maîtrisera pas grand-chose… Ça dépendra beaucoup de l’état d’esprit des vingt-deux acteurs. Mais on sait très bien que chez eux, au Vélodrome, avec le groupe qu’ils ont, ça va être très dur de les mettre en difficulté.