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Torres, le frère ennemi

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Fernando Torres, idole de l’Atlético Madrid, tentera de faire tomber mercredi le Real Madrid avec Liverpool en Ligue des Champions.

Mercredi, sur la pelouse de l’innommable (ainsi que les vrais fans de l’Atlético appellent le Real Madrid), Fernando Torres aura l’occasion de vaincre le signe indien. Lui, qui est encore en dépit de son transfert à Liverpool une idole rojiblanca, n’a jamais gagné le moindre match face au frère ennemi madrilène. Une vraie humiliation pour ce Colchonero pur et dur.

Du temps où "El Nino" faisait le bonheur de l’Atlético, l’international espagnol n’a inscrit qu’un seul et unique but en neuf derbies. C’était le 24 février 2007, à l’issue d’un nul concédé sur la pelouse du Stade Vicente-Calderon (1-1), soit quelques mois avant le départ de Torres vers l’Angleterre. De là à dire que le Real est la bête noire de l’attaquant ibérique, il n’y a qu’un pas que les supporters du Mandrill (un autre sobriquet péjoratif donné par les Colchoneros au club rival) franchissent gaiement.

Le Real s’en méfie quand même

Pour autant, au même titre qu’un Steven Gerrard, le "Kid" sera l’atout offensif numéro un des Reds face aux protégés de Juande Ramos. Ses statistiques face au Real Madrid ne parlent pas pour lui mais qu’importe, le nom du buteur de Liverpool est noté en gras sur le journal intime de Pepe. « C’est un joueur qui possède d’énormes qualités, affirme le défenseur portugais. Il est très habile en un contre un. Il faudra que nous soyons très concentrés et anticiper au maximum le jeu adverse pour éviter qu’il touche beaucoup de ballons. »

Bref, dans le vestiaire madrilène, la cote et le danger potentiel que représente le numéro 9 des Reds demeurent élevés. Le joueur sait qu’il aura un rôle déterminant à jouer sur la pelouse du Santiago-Bernabeu, un stade où il n’a jamais marqué sauf en amical en janvier 2002 ! Cette fois, il n’aura pas sur les épaules la pression inhérente au derby madrilène, mais plutôt le devoir de mettre sa formation sur les bons rails.

Si le contexte diffère, la motivation n’en est pas moins grande pour le principal intéressé. « Je sais que le Real Madrid sera une étape difficile. Je n'aime pas parler de qui est favori, mais je suis convaincu que nous allons sortir vainqueur de cette confrontation. » C’est ce qui s’appelle planter la première banderille. Celle-ci est verbale. Liverpool, ses fans et ses dirigeants attendent désormais de Torres la deuxième salve, mais sur le terrain cette fois.

La rédaction avec Alix Dulac