Triaud : « Bordeaux doit prendre conscience de son potentiel »

Le président des Girondins de Bordeaux a tenu à saluer la performance de ses joueurs, victorieux à Cluj en Ligue des Champions (2-1). Pour Jean-Louis Triaud, ce succès doit aider les siens à franchir un cap en C1.

Et si Bordeaux, finalement, se qualifiait pour les 8e de finale de la Ligue des Champions ? L’idée, qui avait tout du fantasme il y a encore quelques semaines, a pris, désormais, une véritable légitimité. Après quatre journées de C1, quatre journées à avoir croisé le fer avec ses adversaires du groupe A, Bordeaux est 3e de sa poule, à égalité de points avec l’AS Rome (6) mais avec une différence de buts inférieure (+ 2 pour les Romains, -4 pour les Girondins). Mieux, les joueurs au scapulaire ont dominé à deux reprises l’une des équipes surprises de cette Ligue des Champions 2008-09, le petit club roumain de Cluj.

« C’est sûrement bon pour le moral d’avoir gagné ce match. Il y a de la confiance. Je ne m’imaginais pas rentrer avec le décalage horaire avec trois heures de vol en ayant pris une valise. Le retour sera plus gai et si le retour est plus gai, le reste des matches qui nous attend le sera également et nous pourrons aborder la suite avec sérénité. »

« On reste sur trois bons matches dans cette compétition. Si on joue le match de Rome au complet, peut-être que le scénario final du match est différent. On a battu Cluj à domicile. J’espère que notre dernier match d’apprentissage dans cette compétition était celui de Chelsea. J’espère que les joueurs ont pris conscience qu’ils étaient capables de faire quelque chose en C1 cette saison. » Jean-Louis Triaud lance un message très clair à ses joueurs, un message qui, semble-t-il, a été déjà entendu, à l’image de Marouane Chamakh. « Maintenant, on est dans le bain. On sait rentrer dans un match avec un gros état d’esprit. Quand il y a des gros matches, on est présent et c’est ce qui compte. On sait que dans ce cas de figure, on peut faire mal ».

La satisfaction et la confiance retrouvée priment également chez le défenseur bordelais Marc Planus. « Sous l’ère de Laurent Blanc, on n’a jamais perdu deux matches de suite. C’est bien. On continue là-dessus. Le plus important était de prendre trois points. La mentalité était là, l’agressivité était là. On a senti un groupe solidaire. On ne peut pas mieux préparer le match d’Auxerre qu’en s’imposant ici. Il nous reste à recevoir Chelsea et à aller à Rome. Il va falloir être très costaud parce que le plus dur nous attend. » La suite s'annonce en effet plutôt délicate pour les Bordelais. Mais non moins excitante.

Alix Dulac avec Olivier Schwarz