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Triaud : « Il ne faut pas se crisper »

Le président bordelais assure que les joueurs ne sont pas perturbés par l'incertitude autour de l'avenir de Laurent Blanc.

Le président bordelais assure que les joueurs ne sont pas perturbés par l'incertitude autour de l'avenir de Laurent Blanc. - -

Malgré la mauvaise passe actuelle de Bordeaux, son président Jean-Louis Triaud croit à l’exploit contre Lyon, mercredi en quarts de finale retour de la Ligue des champions. Il évoque également l’avenir toujours flou de Laurent Blanc.

Jean-Louis Triaud, croyez-vous à un retournement de situation contre Lyon ?
Je suis toujours optimiste avant un match. Il n’y a pas de raison de ne pas être serein. On voulait sortir de la phase de poules et on se retrouve en quarts. C’est déjà bien. Et l’objectif majeur reste le championnat. Sur un palmarès, on met les titres, pas les quarts et les demi-finales. Après, on va jouer ce match sans pression, avec l’intention de le gagner mais ce n’est qu’un bonus par rapport à nos ambitions de début de saison.

Bordeaux reste sur trois défaites d’affilée. Ça ne pouvait pas plus mal tomber…
Ça aura eu comme vertu de resserrer le groupe pour mener une réflexion. Avant cette mauvaise passe, on a gagné certains matchs en ne retenant que le score alors que le jeu n’était pas d’une qualité exemplaire. En ce moment, on manque de réussite. C’est une période un peu négative mais il ne faut pas se crisper pour autant. Le championnat est loin d’être fini.

On vous parle depuis des mois de l’avenir de Laurent Blanc. Vos problèmes actuels sont-ils partis de là ?
Je ne crois pas. Un footballeur professionnel est un athlète égoïste quelque part. Sur une telle période, il ne pense qu’à ses objectifs. Ceux qui ont l’ambition de connaître des clubs plus prestigieux ont intérêt à ne pas larmoyer sur l’éventuel départ d’un entraîneur.

Cela vous agace-t-il de ne pas savoir ce qu’il va faire la saison prochaine ?
S’il ne sait pas ce qu’il va faire, je peux lui rendre les choses faciles et choisir à sa place. Il a encore un an de contrat. Je ne crois pas qu’il fasse à Bordeaux une carrière à la Guy Roux. A un moment, il faudra envisager son départ. Le plus tard possible, certes, mais ça arrivera un jour. Mais on a un contrat moral qui fait que si des clubs comme le Real Madrid ou l’Inter Milan venaient à le solliciter, je me vois mal le convaincre de rester à Bordeaux.

Et pour l’équipe de France ?
Il sait ce que j’en pense et il n’est pas loin de penser comme moi. C’est un métier de semi-retraité, avec une génération de footballeurs qu’il n’apprécie peut-être qu’à moitié. Il faut en plus supporter tous les cadres de la Fédération et dieu sait s’ils sont nombreux. Il a le temps pour l’équipe de France et d’autres aventures à vivre à l’intérieur un club.