Un géant du gaz et du pétrole au service du Zénith

L’adversaire d’Auxerre en barrage aller de la Ligue des champions bénéficie des largesses de Gazprom, la plus grosse entreprise de Russie et troisième capitalisation boursière au monde.

Avec ses 25 milliards de bénéfice en 2009 et ses 300 000 salariés, Gazprom est l’un des mastodontes économiques de la Russie. La firme basée à Moscou est également le rêve de tous les présidents de club ambitieux en quête d’un sponsor riche et généreux.
Depuis 2005, Gazprom est le propriétaire du Zénith Saint-Pétersbourg. Vainqueur de la Coupe UEFA et de la Super Coupe d’Europe en 2008, le club bleu et blanc n’hésite pas à se servir de la puissance financière de son propriétaire pour se renforcer. Le Portugais Danny acheté au Dynamo Moscou en 2008 pour 30 M€. C’est le joueur le plus cher de l'histoire du championnat russe. Cet été encore le Zénith a dépensé 50 M€ sur le marché des transferts et a arraché le défenseur portugais Bruno Alves (22 M€) au nez et à la barbe des plus grands clubs européens.

Objectif Ligue des champions !

L'ambition du Zénith dont le président, Sergey Fursenko, est l'un des directeurs généraux de Gazprom est claire : remporter la Ligue des champions d'ici cinq ans. Du coup, Gazprom, qui sponsorise également Schalke 04, a décidé de rénover le vieux stade Kirov de Saint-Pétersbourg et de le transformer en vaisseau ultramoderne. La nouvelle enceinte sera livrée à l'automne 2011. La Gazprom Arena pourra contenir 60 000 personnes. Ce sera un stade 5 étoiles à l'indice UEFA. Coût de l'opération : 250 M$.
Le grand patron de Gazprom Alexei Miller est très proche du pouvoir. C'est un intime du Premier ministre Vladimir Poutine. Ce milliardaire de 48 ans est quelqu'un de très discret mais très respecté à Saint-Pétersbourg. Selon un joueur, il vient souvent dans les vestiaires après les matches pour saluer son groupe. Mais il serait aussi très interventionniste. Exemple : le transfert d’Alexandr Bukharov en provenance de Rubin Kazan pour près de 12 M€ a été imposé à Luciano Spalletti. L’entraîneur italien ne s’est pas plaint. On le comprend…

Loïc Briley à Saint-Pétersbourg