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Une quarantaine de tricheries ?

L’instance européenne planche sur 40 matchs de Ligue des champions et de Coupe de l’UEFA (aujourd’hui Europa League) sur lesquels planent de forts soupçons de tricherie.

Aucun nom n’a encore été révélé, mais l’affaire pourrait faire du bruit. Après la suspension en avril dernier pour 8 ans de toutes compétitions européennes du club macédonien FK Pobeda, convaincu de manipulation de paris illégaux lors du tour préliminaire de la Ligue des champions 2004-2005, d’autres formations européennes devraient faire les frais de l’enquête que mène actuellement l’UEFA sur 40 matchs douteux depuis 2005.

Le responsable du dossier au sein de l’instance, Peter Limacher, a indiqué que les premiers cas concernaient des matchs de tours préliminaires concernant des clubs « principalement d'Europe orientale ». L’UEFA aurait été alertée en raison de paris d’une ampleur suspecte autour de ces rencontres mineures.

Dans certains pays d’Europe de l’Est, les paris truqués et la corruption sont monnaie courante dans les compétitions nationales. En Russie, le match entre le Terek Grozny et Krylya Sovietov, club de Samara, avait déclenché un scandale en juin dernier : victoire 3-2 de l’outsider, Grozny, face au potentiel leader du championnat, Sovietov, alors que… 96% des parieurs avaient misé sur une victoire de Grozny ! Les paris avaient été annulés, une enquête ouverte par la fédération russe.

Les bookmakers britanniques indiquent également avoir reçu, deux mois à peine après le début du championnat 2008, des « tuyaux » sur l’identité du futur champion : Rubin Kazan, club de seconde zone. Et le champion, à la surprise (presque) générale, fut… Rubin Kazan.

Le phénomène est rendu plus opaque encore par la provenance de la plupart des parieurs : l’Asie du sud-est, particulièrement la Thaïlande (où le championnat a déjà été interrompu pour cause de… paris truqués), le Vietnam, la Chine et l’Indonésie. Mais des pays comme la Belgique ont également déjà été touchés par des scandales de ce genre.

En attendant les résultats de l’enquête de l’UEFA, les spéculations vont aller bon train sur l’identité des clubs mis en cause, même si certains soupçonnent déjà que des « petits » risquent de payer pour protéger des « gros »...

La rédaction