
Verratti : "On est là pour gagner la Ligue des champions"

Marco Verratti - AFP
Marco, comment prépare-t-on mentalement un tel match ?
Il faut éviter de se mettre top de pression. Chacun a sa manière pour se préparer. Jusqu’à maintenant, on évitait de trop en parler. On sait que la veille du match, ça va totalement occuper nos esprits. Il faut y aller le plus tranquillement possible sans nier la pression qui existe.
Le PSG aborde-t-il ce match retour différemment de la saison dernière ?
Notre équipe est différente cette saison, elle est peut-être meilleure et elle peut se servir de l’expérience de la saison dernière. Nous n’aurons pas le choix, il faudra faire le jeu. L’an passé, nous y étions allés pour défendre et on attendait que le match se termine le plus vite possible et c’est peut-être ce qui nous a piégés.
Chelsea est peut-être encore meilleur que la saison dernière…
Chelsea est probablement plus fort que l’an passé oui. Le club a été très actif sur le marché des transferts et a fait de bons recrutements, comme celui de Cesc Fabregas. Mais pour nous tous, c’est le genre de match que l’on rêve de jouer. Emotionnellement ça va être très fort, on a beaucoup de pression autour de cette rencontre. On espère se qualifier.
Après une première partie de saison compliquée, le PSG va mieux…
La première partie de saison n’a pas été globalement positive. On est beaucoup mieux dans cette seconde partie et c’est là qu’arrivent les matches importants. Notre objectif est de tout gagner. Il n’est plus temps de discuter, il est temps d’avancer. On doit montrer les progrès accomplis dans cette seconde partie de saison.
« Je me contrôle de plus en plus »
Que manque-t-il au PSG pour faire partie des tout meilleurs clubs européens ?
On est au plus haut niveau depuis deux-trois ans et ce n’est pas évident en si peu de temps de dire que l’on va gagner la Ligue des champions. Le Real Madrid a mis dix ans à gagner de nouveau la Ligue des champions. Manchester City a beaucoup de bons joueurs et peu de résultats au niveau européen. La Ligue des champions, c’est fait de cycles et d’expérience à acquérir. De notre côté on avance. Petit à petit, on vient se mêler à la lutte avec les plus grands. Les dernières années, nous sommes sortis dignement. Notre but suprême est de gagner la Ligue des champions, on est là pour ça.
Personnellement, réfrénez-vous votre tentation d’aller râler auprès de l’arbitre ?
Récemment, j’estime avoir beaucoup progressé dans ce domaine. Je me contrôle de plus en plus.
Est-ce que Laurent Blanc a eu raison de vous recadrer ?
Oui, il a eu raison. Le coach est là pour faire progresser les joueurs. J’ai compris qu’avec certaines attitudes je pouvais mettre mon équipe en danger.
« Il faut que je marque plus de buts »
Vous prenez parfois beaucoup de risques dans le jeu…
C’est normal de prendre des risques dans ma position. Quand il y a trop de pression, je joue parfois plus simple. Mais quand on subit la pression, c’est important de ressortir proprement le ballon, on crée un surnombre, le danger, voire des buts. Je vois le football comme ça. Parfois il faut peut-être que je simplifie un peu mais dans l’ensemble j’assume ce que je fais sur le terrain.
Dans quel domaine devez-vous progresser ?
Dans beaucoup de domaine je dois encore m’améliorer. Je joue depuis assez peu de temps à un très haut niveau. Même les grands joueurs continuent à tout âge de progresser. Pour être plus précis, je dirais qu’il faut peut-être que j’aille plus vers le but adverse et que je marque plus de buts. Je travaille beaucoup à l’entrainement pour ça.
Etes-vous plutôt Pirlo ou Vieira ?
Forcément, Pirlo est mon modèle. Je lui ressemble beaucoup plus dans ma façon de jouer. Vieira était très fort mais avec d’autres qualités. Ils ont tous les deux réalisé d’énormes carrières. Si j’arrivais à égaler leur carrière, je serais comblé.