Wenger : « On prend ce match très au sérieux »

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Arsenal n’a jamais perdu en France. Comment expliquez-vous cette insolente réussite à l’extérieur ?
On a perdu une fois en France et celle-là, elle nous a fait mal, c’était à Paris contre Barcelone (en finale de la Ligue des champions 2006, ndlr). Jamais contre une équipe française. On a souvent eu des bonnes équipes. On a été un peu chanceux à Marseille l’an dernier je pense, on a marqué à la dernière minute. On va essayer de faire durer la tradition, mais il n’y a pas de raison évidente. On a joué contre Nantes, Lens en UEFA une fois. Huit matchs au total. Mais en Champions League, on n’a pas souvent joué contre des équipes françaises.
Montpellier est-il moins fort que la saison passée ?
Montpellier, à part Giroud, a gardé la même base de joueurs. Donc je ne vois pas pourquoi Montpellier serait moins fort. Il semble qu’ils attendent beaucoup la Champions League depuis le début de saison. Parfois, c’est difficile. Quand on parle d’expérience d’un club, ça veut dire arriver à se concentrer sur l’objectif immédiat. Parfois, quand un club joue la Champions League la première, il a tendance à se focaliser un peu trop la dessus et oublie ce qui fait la force d’une équipe, c'est-à-dire le championnat.
Craignez-vous un réveil soudain de Montpellier ?...
C’est possible… J’espère que non mais de toute façon, nous nous préparons pour tous les matchs. Nous avons l’habitude de jouer la Champions League, de jouer à l’extérieur donc ce sont toujours des vrais combats. De ce côté-là, on s’attend toujours à ce que l’équipe adverse donne tout et on est rarement déçu.
Comment abordez-vous ce match ?
Je connais très bien René Girard, je connais très bien Montpellier. J’ai livré quelques batailles ici, ça a toujours été très engagé, très méditerranéen, très excité. Je pense que c’est une équipe qui a quand même une bonne maitrise du jeu. René est quelqu’un d’intelligent donc je pense que ce sera une équipe qui essayera de nous contrer intelligemment et qui saura dominer ses nerfs. On prend ce match très au sérieux.
Un dernier mot sur Olivier Giroud, pas vraiment en veine ces derniers temps…
Je penser que la réussite de tous les attaquants est cyclique. Il suffit d’un déclic, de marquer le premier but et ça vient tout seul. Ensuite, beaucoup d’attaquants ont mis pas mal de temps à s’adapter en Angleterre. Le jeu est différent mais spécialement pour les attaquants. C’est vraiment un choc quand vous allez en Premier League à ce niveau-là. Au milieu, c’est comparable aux autres pays. Mais devant et pour le gardien, c’est un peu plus difficile car il y a beaucoup plus de chocs, de contacts. Le temps d’adaptation est parfois un peu plus long. Moi, je suis patient de nature.