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Zlatan, un ego sans égal

Zlatan Ibrahimovic

Zlatan Ibrahimovic - -

Caractériel, Zlatan Ibrahimovic n’a que son talent pour faire oublier ses mauvais côtés. Avant de valider ce mardi à Arsenal son billet pour les quarts de la Ligue des champions, le Suédois du Milan AC n’a jamais semblé aussi fort.

Pour cette élection, les candidats n’ont pas besoin des 500 signatures préalables. Et elle n’aura lieu qu’en fin d’année. Mais Zlatan Ibrahimovic semble déjà en campagne. A la veille du 8e de finale retour de la Ligue des champions à Londres, sur la pelouse de Gunners corrigés à l’aller par le Milan AC (0-4), son entraîneur a joué les porte-paroles. « Je lui souhaite de gagner le Ballon d'or, même si ça dépendra beaucoup des résultats que nous obtiendrons cet année, a indiqué ce mardi Massimiliano Allegri. Avec Cristiano Ronaldo et Lionel Messi, il fait partie des meilleurs joueurs du monde en ce moment. »

A 30 ans, le Suédois à la réputation de joueur ingérable, capable de mettre des gifles sur le terrain à ses adversaires et de sévères tacles en dehors à quiconque l’a croisé au cours de sa carrière, vit une période faste. Indispensable au Milan AC, il a marqué 21 buts au cours de ses 21 derniers matchs avec le club lombard. En sélection, la semaine dernière, son repositionnement en numéro 10 a été extrêmement efficace, avec un but et deux passes décisives lors du match amical de la Suède en Croatie (3-1), dans le pays de sa mère. Samedi dernier, c’est Palerme, en Serie A, qui a été balayé par l’ouragan « Ibra ».

Après trois matchs de suspension pour une claque à un défenseur de Naples, Zlatan a signé un triplé et grandement participé à la victoire milanaise en Sicile (4-0). Pour sa deuxième saison avec les Rossoneri, leaders de Serie A, il croit à un deuxième titre de champion d’Italie, qui serait le sixième de sa carrière transalpine. « Ibra est revenu avec beaucoup d’enthousiasme, se félicite Massimiliano Allegri. Il marque beaucoup et fait toujours beaucoup de passes décisives. Il est en train de faire une grande année et on espère qu’il va rester dans cette dynamique. »

Il aurait pu jouer à… Arsenal

A l’Emirates, où il a déjà inscrit un doublé avec le Barça en 2010, Arsenal devra le museler pour rêver (un tout petit peu) d’une hypothétique qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions. Et oublier qu’il aurait pu lancer sa carrière du côté de Highbury, en 2000. « Arsène (Wenger) m'a donné le fameux maillot rouge et blanc avec le numéro 9 et le nom d'Ibrahimovic, a raconté la star au Sun. J'étais tellement content que j'ai même posé pour une photo dans cette tenue. C'était un moment fantastique pour moi. »

Mais le jeune « Ibra », à l’ego déjà très développé, voulait qu’Arsenal lui fasse la cour avec beaucoup plus d’insistance. « Arsenal avait une belle équipe à ce moment-là et voilà qu'on me donnait un maillot. J'ai donc attendu que Wenger me persuade de rejoindre Arsenal, mais il n'a même pas essayé. Il ne m'a fait aucune proposition sérieuse. C'était plus : ‘Je veux voir si tu es vraiment bon, quel genre de joueur tu es. Fais un essai’. Je n'arrivais pas à y croire et j'ai dit : ‘Pas question. Zlatan ne passe pas d'audition.’ » Et au moment de quitter Malmö, il opta pour l’Ajax Amsterdam…