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Lille: Bauthéac raconte l'épisode du "loft" de Bielsa

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Invité dimanche soir de J+1, sur Canal+, l'ancien milieu lillois Eric Bauthéac est revenu sur sa mise à l'écart de l'équipe nordiste lors de l'arrivée de Marcelo Bielsa à l'été 2017.

Si certains joueurs ont été transcendés par Marcelo Bielsa, et ont vu leur carrière prendre un autre virage grâce au technicien argentin, d'autres n'ont pas eu cette chance. A chaque fois qu'il arrive dans un club, "El Loco" a en effet l'habitude d'écarter sans ménagement les joueurs qu'il juge indésirables, et les place dans un "loft" virtuel, à l'écart de l'équipe première. Cela avait été le cas à Marseille, et cela a été le cas... à Lille.

Invité dimanche soir de l'émission J+1, sur Canal+, l'ancien milieu des Dogues Eric Bauthéac, victime collatérale de Bielsa à l'été 2017, est revenu sur cet épisode. "C’est Bielsa qui nous a mis dans le loft, se souvient-il. Ça a été bref, il nous a parlé pendant trois ou quatre minutes en espagnol en nous disant en gros qu’il ne comptait pas sur nous, et qu’il fallait qu’on trouve un nouveau club pour la saison. Et il est reparti, normal…"

"On est restés tous soudés dans ce calvaire"

Si l'annonce a été dure à encaisser, Bauthéac, parti depuis en Australie, a vite relativisé. "On s’y attendait, on le savait, poursuit-il. La chance qu’on avait dans notre malheur, c’est qu’on était beaucoup dans ce loft, on était une quinzaine, peut-être. Forcément on est restés tous soudés, ça nous a peut-être rapprochés de vivre ce calvaire. Et après, tout le monde a rebondi. Mais je ne me faisais pas de soucis pour ça, parce que sur le papier, dans le loft, on avait quand même une sacrée équipe!"

Deux ans plus tard, il assure toutefois ne pas en vouloir à son ancien coach. Ou du moins ne pas avoir l'envie de le juger. "Je ne suis pas un méchant, je ne souhaite de malheur à personne, assure Bauthéac. Je n'ai pas forcément d'avis sur Bielsa, vous savez, parce que je ne le connais pas. On n'a même pas fait un entraînement ensemble. Ce n’est pas en rencontrant une personne trois minutes sans lui parler qu’on peut se faire un avis sur elle."

CC