« Luis Attaque » bouleverse les codes

Pour la première fois en France, RMC propose une émission de radio en direct d'une prison. Ce mardi, entre 16h et 18h, le show de Luis Fernandez, « Luis Attaque », part à la rencontre de la population carcérale, en direct du centre pénitentiaire du Havre. A ne rater sous aucun prétexte.

Quand il y a un an, Gilles Capello, le directeur du centre pénitentiaire du Havre, a l’idée de valoriser sa prison, ses pensées s'orientent rapidement vers le football comme thème fédérateur, et RMC comme partenaire de cette grande première aux allures de défi. Et c'est ce mardi que ce projet sans précédent va prendre forme. Pour la première fois dans le paysage audiovisuel français, une émission de radio sera, en effet, diffusée en direct d’un centre pénitentiaire, et en présence de sa population carcérale.

Et qui dit football, dit RMC avec « Luis Attaque », l’un des shows phares de la station, animé par Luis Fernandez de 16 à 18h du lundi au vendredi. Pour Gilles Capello, le choix de Luis s’est imposé naturellement. « Son parcours personnel et professionnel est évocateur pour les détenus que nous hébergeons ici, explique-t-il. Luis Fernandez vient d’une banlieue difficile et à force de travail et d’efforts, il a réussi à s’en sortir. Il est la personne idéale. »

Trente détenus face à Luis

L’émission se déroulera donc au coeur même de la prison, dans un gymnase flambant neuf. Et face à une assistance composée d’une trentaine de détenus, limite fixée par le cabinet du Garde des Sceaux. Un nombre conséquent, selon Gilles Capello : « 30, c’est déjà pas mal, ça équivaut à une petite foule, avec les risques que cela comporte. » L’un des détenus aura même le privilège d'intervenir micro à la main, ce qui constitue également une première en France. « On a permis à un détenu, Adama, de poser des questions à Luis, poursuit le directeur de l'établissement. Il sera aussi le porte-parole de ses codétenus, dont il lira les questions au micro. »

Pour des questions de sécurité, le choix des détenus n’a évidemment pas été anodin. « On a choisi des détenus plutôt calmes et tempérés, mais on aura aussi un dispositif important dans la salle avec des surveillants et des officiers, souligne Capello. Et si d’aventure il y avait un mauvais comportement, on exclurait du gymnase le détenu en question. Mais je ne pense pas que ça arrive, car tout le monde est très touché de la venue de RMC. Et les détenus se montrent en général dignes de la confiance qu’on leur accorde. »