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Lyon n’a pas tenu

Gonalons-Özil

Gonalons-Özil - -

Alors qu’il menait 2-0 à dix minutes de la fin, l’Olympique Lyonnais s’est fait rejoint par le Real Madrid (2-2). Pas la meilleure manière de préparer le troisième tour préliminaire de la Ligue des champions, que l’OL disputera la semaine prochaine face aux Grasshoppers de Zurich.

Forcément, il y aura un goût d’inachevé dans le discours lyonnais au moment de débriefer le nul concédé par les Gones, mercredi soir, face au Real Madrid (2-2). Car Lyon n’a pas volé en éclats face à l’ogre espagnol, plus diesel que turbo sur la pelouse de Gerland. Les protégés de Rémi Garde ont longtemps livré un match plein, séduisant et chahuté les troupes de Carlo Ancelotti… sans maintenir ce joli tableau sur la durée. La faute à une fin de match où la fatigue et le manque de lucidité ont clairement vampirisé les forces rhodaniennes.

Ce mercredi, les Madrilènes ne disputaient, pourtant, que leur deuxième match de préparation. De son côté, l’OL en avait déjà livré trois -, face à Pogon (0-0), aux New Yord Red Bulls (2-2) et au Jeonbuk Hyundai (2-1) – et cela s’est rapidement vu sur la pelouse, surtout au niveau des automatismes et de l’animation offensive, bien plus fluide pour les Lyonnais, beaucoup plus laborieuse pour le Real, articulé autour du cher arbre de Noël de Carlo Ancelotti et fortement déséquilibré par son fort penchant offensif (Isco, Angel Di Maria, Özil, Cristiano Ronaldo et Karim Benzema titulaires, devant le seul Illarramendi).

Renversé en quatre minutes

Lyon, sans Bafétimbi Gomis et Jimmy Briand, tous deux invités à se trouver un nouveau club, a vite trouvé la lumière, grâce à un Clément Grenier absolument étincelant, toujours dans les bons coups et bien à propos à la 19e minute de jeu pour catapulter d’un magnifique geste acrobatique un centre de Lacazette. Méritée, l’ouverture du score lyonnaise emballe la partie. Le Real tente de réagir à l’orgueil mais Lopes, aussi bien devant Ronaldo (22e) que face à Di Maria (36e), maintient les siens à l’abri. Malgré quelques gestes de nervosité, Lyon ne s’affole pas. Et c’est Lisandro, sur un avantage laissé par M. Chapron aux Gones suite à une faute de Pepe sur Lacazette qui donne un avantage aux Lyonnais (61e).

Définitif, pense-t-on. Crispé en fin de match, l’OL craque. En quatre minutes, Morata transforme un penalty concédé par Gonalons (80e) avant que Casemiro punisse de la tête la seule erreur – une mauvaise sortie aérienne – de Lopes (84e). Terriblement efficace en fin de match, le Real a douché la fin de soirée lyonnaise. Et rappelé que l’OL a encore concédé au moins un but, une très mauvaise habitude depuis la mi-juillet. Tout proche de réaliser son match-référence avant de recevoir Zurich, Lyon, qui aurait pu arracher le succès sur une ultime percée de Bahlouli (90e+1), s’est surtout offert le droit de remettre les bouchées double à l’entraînement. Et de gommer ces fichues sautes de concentration avant de lancer sa campagne européenne.

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