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Malouda : « Je n’ai jamais tiré de trait sur les Bleus »

Florent Malouda

Florent Malouda - -

EXCLU RMC SPORT - Ecarté des terrains pendant un an à Chelsea, Florent Malouda a repris du service en Turquie, à Trabzonspor. A 33 ans, le Français a soif de jeu et de trophées. En gardant dans un coin de sa tête l’équipe de France…

Florent, dans quel état d'esprit êtes-vous maintenant que vous avez retrouvé les terrains ?

Je suis très content. Je peux rejouer au football, m’exprimer. Je suis ravi, relâché et concentré sur la saison.

Quel est votre sentiment sur le championnat turc ?

C’est énorme ce qu’il se passe dans les stades. La relation entre les supporters et les joueurs est très particulière, il y a un attachement impressionnant. Il y a de bons matches de foot, de plus en plus de joueurs viennent dans ce championnat. C’est une nouvelle aventure pour moi !

Pourquoi avoir choisi la Turquie ?

Je ne me voyais pas continuer en Angleterre. Sur la fin de saison, j’ai pu me déplacer un peu, je suis allé rendre visite à Didier Drogba à Galatasaray, donc j’ai vu comment ça se passait en Turquie et j’ai aimé ce que j’ai vu. Dès que j’ai été libre de contrat, j’ai commencé à discuter avec des clubs et Trabzonspor a insisté plus que les autres. Par rapport à mon envie de retrouver du temps de jeu et au projet sportif, tout collait.

Avez-vous envisagé de revenir à Lyon?

Lyon, ça reste mon club. Jean-Michel Aulas est un président qui a beaucoup compté pour moi. Pendant l’année de mise à l’écart, j’étais encore plus proche d’eux, ils m’ont soutenu. Ça n’a jamais été d’actualité d’y revenir, mais je serai toujours au service de ce club, sans contrepartie. Ils m’ont beaucoup apporté, et j’ai beaucoup de plaisir à les soutenir. Il est possible que j’ai un rôle à jouer à l’avenir en tant qu’ancien, on verra, mais je sens en tout cas un lien très fort avec Lyon.

En voulez-vous à Chelsea ?

Non ! Je suis bien avec beaucoup de gens au club. De la base jusqu’à l’équipe pro, je pense que suis très respecté là-bas, encore plus après ma dernière année. Il y a quelques personnes avec qui je ne m’entendrai jamais, mais c’est de longue date.

Pas de rancune vis-à-vis de d'André Villas-Boas ou Rafael Benitez ?

Je ne sais pas pourquoi les gens pensent que je ne m’entends pas avec eux. Villas-Boas, c’est lui qui m’a fait venir à Chelsea quand il était recruteur pour Mourinho. Et Benitez, il a voulu me recruter avec Liverpool, puis il a essayé de me réintégrer à Chelsea, mais il en a eu l’interdiction. Il y a eu beaucoup de fantasmes et de choses dites à ce sujet, mais avec très peu d’informations.

Que s'est-il passé précisément ?

La vraie histoire, il faut la demander aux dirigeants de Chelsea. J’ai été écarté, sans amende, sans motif officiel. C’est du passé, et il a fallu que j’attende un an pour retrouver ma liberté.

Quels sont vos objectifs à présent ?

Ce sont les mêmes que lorsque j’ai commencé à jouer au foot. Jouer au plus haut niveau possible. On veut se rapprocher des équipes de tête et les gêner le plus possible dans la course au titre. Je veux aussi retrouver mon niveau. Avant mon année de mise à l’écart, je restais sur un titre en Ligue des champions et un en FA Cup. Je suis né pour la compétition, j’ai envie de garnir mon palmarès.

Avez-vous tiré un trait sur l'équipe de France ?

Je n’ai jamais tiré de trait. Peut-être qu’on a tiré un trait sur moi (rires). Mon dernier match, c’était à l’Euro. Depuis, je n’ai pas de nouvelles de la Fédération. Si je joue et que je suis sélectionnable, on verra. Je n’ai eu de nouvelles de personnes depuis mon dernier match contre l’Espagne, mais je suis l’équipe de France, on regarde les matches avec mon fils. Quand tu aimes le football, tu regardes. L’équipe de France, chaque fois que j’y suis allé, c’est que je prétendais à être le meilleur à mon poste. Si avec le temps de jeu que je retrouve je redeviens le meilleur, ce sera au sélectionneur de décider. Moi je suis toujours dans le même état d’esprit.

Vous êtes-vous senti visé par les propos de Samir Nasri, évoquant des déclarations malveillantes faites pendant l'Euro 2012 par des joueurs de l'équipe de France ?

Je ne suis même pas au courant. Je n’ai pas de commentaires à faire là-dessus. Faire du bruit, ça ne sert à rien. Il ne faut pas alimenter non plus le débat sur la nouvelle génération. A chaque génération ses défauts. Je ne suis pas dans la position de critiquer les jeunes. On peut faire des erreurs, on peut être maladroit, le tout c’est de régler les problèmes au quotidien avec ses coéquipiers. Il n’y a pas de jugement sévère à porter. Sachant que ce qui fait la différence, ce qui donne raison à la fin, ce sont les résultats. On a tous des défauts, on met la loupe ou pas dessus, mais ce n’est pas ça qui compte.

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Luis Attaque