Malouda : « Le sélectionneur n’a pas besoin de mon soutien »

En marge de la conférence de presse relative à la seconde édition du One Love Festival qui aura lieu, chez lui, en Guyane le 17 et 18 juin prochain, Florent Malouda, l’un des cadres des Bleus, est revenu sur l’actualité chargée de l’équipe de France.

Florent Malouda, l’actualité de l’équipe de France est lourde en ce moment avec l’affaire des quotas et la mise en cause de Laurent Blanc. Comment la vivez-vous ?

J’essaie de prendre le maximum de recul par rapport à ça. En tant que joueur cadre de l’équipe de France, l’important est de savoir comment ça peut rejaillir sur l’équipe. Mais de ce côté-là, je ne me fais pas trop de soucis. L’équipe est sur une bonne dynamique. Ce sont des turbulences périphériques au groupe. Les joueurs doivent rester à leur place. Ne pas se positionner dans un camp ou dans un autre d’autant que l’on a les infos que l’on veut bien nous donner. Il ne faut pas faire le procès des gens dans les médias. Il y a des enquêtes en cours. Malheureusement, il y a toujours ce genre de polémiques par rapport aux Bleus. Ce n’est pas facile quand on est joueur d’en faire abstraction. Mais il faudra bien car on a un match important le 3 juin en Biélorussie.

Le sélectionneur est dans sa grande majorité soutenu par les gens du football. Quelle est votre position ?

Je ne pense pas qu’il ait besoin de mon soutien ou de celui des joueurs. Il a une très bonne cote en France. Il y a des gens qui le défendront. Je suis libre d’en discuter avec lui. Je privilégie les relations humaines plutôt que le fait d’utiliser l’espace médiatique pour régler les histoires. Je n’ai aucune fonction particulière à la FFF ou ailleurs. J’ai mon opinion sur cette affaire et sur la discrimination en général. Mais je ne vais pas me prononcer car je ne sais pas exactement ce qui s’est passé.

Seriez-vous prêt à revenir en France à l’instar de Claude Makelele et Ludovic Giuly ?

Je n’ai pas de projet par rapport à ça. Quand l’échéance se rapproche, on peut essayer de se projeter. Mais c’est encore trop loin. J’espère seulement jouer au foot encore suffisamment longtemps et prendre du plaisir jusqu’à la fin de ma carrière.

Que vous inspire le retour à la compétition de votre grand ami, Eric Abidal ?

C’est fort. J’espère que son état de santé n’en pâtira pas. C’est surtout ça le plus important. C’est quelqu’un qui démontre sa force de caractère. Je suis fier de faire partie de ses amis.

Recueilli par MB et VS