Metz: l'émouvant témoignage de Cabit sur "la souffrance" de sa mère après son accident

Il garde le sourire, malgré tout. Loin de sombrer dans la dépression, Manuel Cabit continue de se battre au quotidien pour retrouver ses capacités physiques. Sept mois après son grave accident de la route, le défenseur de Metz ne peut toujours pas bouger ses membres inférieurs. Mais il en faut plus pour entamer son moral, comme il l'a confié ce dimanche dans une interview accordée au Canal Football Club.
"Mes journées sont différentes. Mon quotidien a changé, explique le joueur de 27 ans. Il y a pire dans la vie. C'est comme ça, je prends vraiment le côté positif de ce qui m'arrive. Ça me permet de grandir. Souvent, je me plaignais pour des petites choses alors que le plus important, c'est la santé."
"Mon rêve serait de pouvoir remarcher"
Une santé qu'il tente de retaper lors de longues séances de rééducation à Strasbourg. Pour se remettre des deux opérations lourdes qu'il a subies à la colonne vertébrale. "Quand tu te fais une blessure au foot, tu sais que tu vas guérir. Là, je ne suis pas sûr de guérir, résume le natif de Martinique. En tout cas, je fais tout pour me remettre sur pied et pouvoir remarcher un jour. Mon rêve, ce serait de pouvoir remarcher, de profiter de ma famille, de mon fils."
Un rêve auquel il s'accroche de toutes ses forces. Porté par sa foi et son optimisme à toute épreuve. "J'y crois. Je suis quelqu'un de très croyant. Je crois beaucoup en Dieu (...) J'ai toujours été comme ça. J'ai pris ça de ma mère, qui est très présente. Elle a beaucoup souffert, confie-t-il les larmes aux yeux. Je peux rester en fauteuil toute ma vie mais le fait de voir ma mère souffrir, c'est vraiment la chose qui est compliquée..."