Mort de Pelé: la presse mondiale s'incline devant le "Roi", plus grand joueur de tous les temps

Pelé est mort, mais Pelé est "immortel": les médias du monde entier saluent le légendaire Brésilien décédé jeudi à 82 ans, unique vainqueur de trois Coupes du monde et qui a donné au "futebol" ses heures de gloire et lettres de noblesse.
"Deuil" pour le "roi immortel du football", titre le quotidien brésilien O Globo sur son site, avec des images du joueur sous le maillot national, notamment celle, iconique, où tout sourire, il lève le bras droit, porté par son coéquipier Jairzinho vu de dos avec son numéro 7. Pour son édition papier, le quotidien brésilien a décidé de publier quatre unes qui rendent hommage au plus grand joueur de tous les temps.
"Pelé est mort, le football perd son roi", titre O Estado de S. Paulo, un homme qui selon la Folha de Sao Paulo "a montré la puissance du sport et a repoussé les limites de la célébrité".
En Argentine, pays de Diego Maradona et Lionel Messi, qui postulent eux aussi au titre officieux de meilleur joueur de tous les temps, Clarin voit en Pelé "la première grande star du football", un "grand parmi les grands."
"Le ballon pleure: Pelé est mort", titre Olé. Et le quotidien sportif argentin se montre beau joueur: "Au-delà de la rivalité qui existe entre l'Argentine et le Brésil, personne ne peut douter que Pelé était l'un des plus grands footballeurs de l'histoire, pour beaucoup le meilleur au-delà de Diego Maradona et Lionel Messi. Ce qui est certain, c'est qu'il a marqué une époque depuis ses débuts adolescent, à la fois avec Santos et l'équipe nationale du Brésil".
"Un joueur qui a offert son talent au monde entier"
Toujours en Amérique latine, la presse mexicaine privilégie l'image du "Rei" fêtant son troisième titre mondial en 1970, au stade Azteca de Mexico, porté par ses coéquipiers, torse nu et coiffé d'un sombrero. "Le football est en deuil", titre El Universal. En Equateur, El Universo de Guayaquil dit "adieu à Pelé, le 'footballeur surnaturel'".
Aux Etats-Unis, pays bien moins porté sur le sport roi, le New York Times évoque la disparition du "visage mondial du soccer", qui "a aidé à populariser ce sport aux Etats-Unis", lors de son passage au Cosmos New York (1975-1977).
Au Royaume-Uni, là où a été inventé le sport que Pelé a sublimé en art, The Guardian rend hommage à "un joueur qui a offert son talent au monde entier." Le Daily Star voit en lui le "vrai" GOAT, le plus grand de tous les temps.
En France, Libération, toujours guetté pour sa Une lors des décès de personnalités, y propose une photo surprenante: on voit Pelé sur un terrain, en short et torse nu, mais un long manteau posé sur les épaules, et regardant en arrière (photo prise à Liverpool en 1966 après un Brésil-Portugal).
L'Equipe, qui est habitué aux très belles couvertures (après la mort de Cruyff puis celle de Maradona, notamment) décide aussi de rendre hommage pleine page à Pelé, avec un titre qui résume la carrière du joueur: "Il était un Roi."