Mourinho et la tentation française

En difficulté au Real Madrid, José Mourinho, invité exceptionnel de Luis Attaque, sur RMC, est annoncé partant à la fin de la saison. Après le Portugal, l’Angleterre, l’Italie et l’Espagne, la rumeur l’envoie en France, au PSG.

Alors que la rumeur autour d’un éventuel transfert de José Mourinho à Paris l’été prochain enfle à mesure que sa cote de popularité baisse du côté de Madrid, les réponses du Portugais sur le sujet étaient forcément très attendues. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le Special One l’a joué fine au moment d’évoquer cette question. Viendra-t-il au PSG ? Ce qui est sûr, c’est qu’il n’a pas répondu par l’affirmative. Pour le reste, libre à chacun d’apprécier les nuances de sa réponse.

« Pourquoi pas ? Beaucoup de personnes parlent de moi à Paris. Mais il faut être vrai. Il faut dire que je connais le président Nasser. Mais je n’ai parlé avec lui qu’une fois et c’était avant qu’il achète le club. Je suis ami de Carlo Ancelotti et de Leonardo. Je leur souhaite beaucoup de succès et qu’ils n’aient pas besoin d’un autre entraîneur ». Interrogé une deuxième fois, il persiste, et signe… à peu de chose près : « Je n’espère pas, car j’espère que Carlo et Leonardo auront du succès ».

Mourinho : « le PSG a un projet fantastique »

Autrement dit, la question ne se pose pas pour l’instant. Si une porte venait à s’ouvrir, en revanche, elle mériterait d’être posée à nouveau. Il n’a d’ailleurs pas hésité à reconnaître que le projet du PSG avait de l’avenir. « Le projet du club est fantastique. Carlo est un grand entraîneur en Europe avec un CV très bon. Dans les grandes villes d’Europe, tu as Londres, tu as Madrid, tu as Milan, et tu as Paris. Paris a besoin d’être une grande ville de football, a besoin d’un grand club, qui est champion, qui joue en Ligue des champions et qui la gagne un jour. C’est maintenant une ambition que le PSG et la ville de Paris peuvent avoir ».

Et si ce Paris version qatarie se montre particulièrement ambitieux, Mourinho prône la patience. « La première marche, c’est gagner en France. C’est très difficile de gagner en Europe quand tu ne gagnes pas en France. Le PSG joue contre Valence et peut aller en quarts, mais la situation normale c’est de gagner d’abord dans le pays. Plusieurs fois. Gagner, gagner et gagner. Et en même temps que tu gagnes, tu te construis un statut et une équipe pour aller plus loin et gagner en Europe. » Et en matière de gagne, c’est peu de dire qu’il s’y connaît. De là à l’envoyer dans la capitale… Patience, patience.

Alexis Toledano, avec Luis Attaque