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OL : les Lyonnaises à la conquête du monde

Camille Abily

Camille Abily - -

Les Lyonnaises disputent à partir de jeudi matin la première Coupe du monde féminine des clubs au Japon. Une compétition qu’elles veulent gagner pour le prestige mais aussi pour accroître la notoriété de l’OL à travers le monde.

La France et l’Europe seraient-elles devenues trop petites pour les Lyonnaises ? Alors qu’elles foncent tout droit vers un septième titre de champion de France consécutif (comme les garçons entre 2002 et 2008 !), les joueuses de l’Olympique Lyonnais, doubles championnes d’Europe en titre, ont décidé de défier le monde. Rien de moins.

A partir de jeudi, elles participeront à la première Coupe du monde féminine des clubs, organisée au Japon par la Japan Football Association. Pour cette grande première suivie avec beaucoup d’attention par la FIFA, seules quatre équipes composeront le plateau : l’OL, Canberra United FC, champion d’Australie, l’INAC Kobe, champion du Japon et le NTV Beleza, vainqueur de la Coupe du Japon. C’est face à ce dernier adversaire que les Gones entrent en lice jeudi matin (8h30 heure française). « Cette fois, c’est l’inconnue, la découverte, sourit la capitaine Sonia Bompastor. Dans le championnat de France, on connait les équipes par cœur. Ce n’est pas qu’on s’ennuie mais on survole un peu la compétition. »

Lair : « Un saut dans l’inconnu »

Au-delà du côté exotique et expérimental de cette Coupe du monde des clubs (le match pour la 3e place et la finale se dérouleront dimanche), l’OL compte bien ajouter une ligne de plus à son palmarès : « Cette compétition nous donne une envie supplémentaire de nous sublimer, d’être encore meilleures, confie Patrice Lair, l’entraîneur lyonnais. C’est un saut dans l’inconnu, c’est vrai, mais on a quand même confiance en nos qualités. On ira là-bas pour imposer notre jeu et si possible, ramener le titre. » Bampastor est aussi excitée : « On s’attaque au monde, mais on n’est jamais rassasiées. On veut toujours aller plus avec loin avec l’OL. »

Pour les Lyonnaises, l’enjeu est autant sportif que financier : « Ce Mondial féminin est une reconnaissance fantastique et une anticipation pour le futur, rappelle Jean-Michel Aulas. On souhaite que le football féminin se rentabilise économiquement. A travers ces tournées, cela permet à certains de nos partenaires qui sont dans ces pays de s’intéresser à l’OL, à son développement et à son stade qui est en construction. » En attendant, les lauréates empocheront un chèque de 60 000 $ (environ 47 000 €). Toujours bon à prendre, par les temps qui courent.

AB avec EJ