Pas de trêve entre Lyon et Marseille

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Marseillais et Lyonnais sont en vacances. Mais le match OM-OL continue en coulisse. Lundi, Pape Diouf a porté plainte contre X pour « injures publiques ». En cause, une banderole déployée par les Bad Gones dans le virage nord de Gerland lors de Lyon-Marseille le 14 décembre. Le texte : « Pape Diouf, tes initiales te vont si bien ! » Selon la plainte, la banderole incriminée a « manifestement été conçue et fabriquée dans l’intention de nuire. » Par ailleurs, le texte « porte atteinte à la dignité de M. Pape Diouf » et est « injurieux à son égard, » a indiqué Prosper Abega, l’avocat du club. Alors que la commission de discipline de la LFP se saisira de l'affaire le 22 janvier, difficile de ne pas voir dans cette plainte, un nouvel épisode de la guerre psychologique que se les deux présidents qui se détestent cordialement.
Depuis que Pape Diouf a pris les commandes de l’OM en décembre 2004, on ne compte plus les provocations adressées de part et d’autres. Champion de France… de la déstabilisation ? Jean-Michel Aulas. Pour asseoir sa suprématie sur le foot français, le patron de l’OL n’a pas d’égal. Son terrain de prédilection ? Le marché des transferts. Le staff des Gones s’est toujours intéressé de très près aux meilleurs joueurs de l’OM, du PSG ou de Bordeaux. De Franck Ribéry à Samir Nasri, en passant par Rothen, Armand, Pauleta ou Chamakh, Jean-Michel Aulas a souvent tenté d’affaiblir ou du moins de déstabiliser ses rivaux en essayant de leur chiper leurs meilleurs éléments.
En déposant plainte, le président olympien chercherait-il à se venger des multiples piques de son meilleur ennemi ? Aurait-il l’intention de déstabiliser à son tour un septuple champion de France sûr de sa force ? Instrumentaliserait-il une banderole qui n’est resté visible qu’une trentaine de secondes dans les tribunes ?
Une banderole visible trente secondes !
Jamais avare de déclarations acides dès qu’il s’agit de défendre les intérêts de son club, le président lyonnais n’hésite pas à jouer au jeu des comparaisons. Sur l’affaire de la banderole, JMA s’est ainsi offusqué de la réaction de Pape Diouf, argumentant que, lui aussi, a son lot d’injures sur les stades de football. « Ses propos ne sont pas excessifs, c’est la vérité, appuie Marino Faccioli, directeur administratif de l’OL. Nous, on n’a jamais porté plainte, hormis une fois après un derby à Saint-Etienne il y a deux ans (les supporters stéphanois avaient déployé une banderole « La chasse est ouverte, tuez-les »). On avait demandé et obtenu un euro symbolique. » Au jeu des grandes rivalités, OL-ASSE ne fait pas le poids. Avec Diouf et Aulas, le combat des chefs est olympique !