Pourquoi le transfert de Fabio Celestini au CSKA Moscou peut l'envoyer en prison

Le transfert de Fabio Celestini fait grand bruit. Passé par l'OM lors de sa carrière de joueur, l'entraîneur a quitté le FC Bâle pour signer au CSKA Moscou. Un rebond qui pourrait avoir des des implications juridiques majeures pour le citoyen suisse. Selon le média Blick, le club du CSKA appartient à la banque publique russe VEB, considérée comme un pilier stratégique de Vladimir Poutine pour renforcer son économie de guerre. La VEB, qui paiera le salaire de Fabio Celestini au CSKA, serait donc placée sur la liste des cibles de sanctions de l'Union européenne et reprise par la Suisse.
Il risque une peine de prison pouvant aller jusqu'à cinq ans
Mais pourquoi Fabio Celestini se retrouve-t-il au coeur du cyclone? Quand le CSKA lui versera son salaire, l'argent proviendra de la banque russe. Le technicien suisse est donc concerné par la liste des sanctions de la Suisse, comme l'estiment plusieurs experts juridiques interrogés par le média helvète. La législation suisse interdit à toute personne de percevoir une rémunération d'un acteur économique sanctionné, ce qui signifie que Celestini ne peut pas verser légalement son salaire sur un compte, ni l'utiliser pour financer sa vie en Suisse.
Par exemple, s'il venait à être licencié et devait revenir dans son pays origine, les paiements de salaire avec le CSKA Moscou deviendraient impossibles. D'autant qu'il existe des sanctions pouvant aller jusqu'à cinq ans de prison si de l'argent provenant du CSKA lui était versé. Il en va de même dans sa ville d'adoption d'Albal, près de Valence, où il risque même jusqu'à six ans de prison. Tant qu'il reste en Russie, qu'il ne travaille pas en Suisse ou en Espagne et qu'il ne verse pas d'argent sur un compte suisse ou espagnol, l'entraîneur est parfaitement en règle.