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Cana : « Personne ne m’a poussé dehors »

Le milieu de terrain albanais avoue une petite nostalgie mais ne regrette pas son choix de quitter Marseille pour Sunderland.

Le milieu de terrain albanais avoue une petite nostalgie mais ne regrette pas son choix de quitter Marseille pour Sunderland. - -

Lorik Cana, qui a rejoint Sunderland cet été, assure qu’il a pris seul la décision de quitter l’OM. Un choix influencé pour partie par les départs de Pape Diouf et Eric Gerets.

Lorik Cana, comment se passent vos débuts à Sunderland ?
Je suis assez content. J’ai eu l’occasion de fréquenter les très gros clubs anglais en Ligue des Champions mais, être là-bas, c’est vraiment quelque chose de spécial. Rien qu’à Sunderland, qui est plutôt un club de milieu de tableau, les conditions de travail et l’organisation sont énormes.

Après quatre années à Marseille, était-ce le bon moment pour partir à l’étranger ?
On ne sait jamais vraiment quand c’est le bon moment. C’est une question d’opportunités. Ça s’est présenté comme ça cette saison. Je devais plutôt aller du côté de l’Allemagne mais le club en question (Hambourg) s’est retiré au dernier moment.

Auriez-vous pu rester à l’OM ?
J’en avais déjà discuté avant le début de la nouvelle saison avec, à l’époque, Pape Diouf. Les choses étaient claires. Si je souhaitais partir, le club ne s’y opposerait pas, sans pour autant me laisser libre. Il fallait seulement que toutes les parties s’y retrouvent. On a ensuite pris une décision tous ensemble et ça s’est passé correctement. Mais je reste le premier supporter de l’OM, même en Angleterre.

Avez-vous des regrets d’être parti ?
Des regrets non, mais de la nostalgie, oui. Quand on passe autant de belles années dans un club, dont on devient capitaine, c’est normal. Je n’ai qu’un seul regret, celui de ne pas avoir été champion. Ça me reste encore en travers de la gorge.

Vous avez un temps côtoyé Didier Deschamps durant la préparation. Quelles différences avez-vous notées par rapport à Eric Gerets ?
Ce sont deux coaches qui ont des manières complètement différentes de travailler. Ils savent tous les deux ce qu’ils veulent et les joueurs dont ils ont besoin pour parvenir à leur objectif. Les rapports étaient moins forts avec Didier Deschamps que ceux que j’avais créés avec Eric Gerets, c’est indéniable. Et ça a un petit peu joué dans ma décision de partir.

Aviez-vous peur que votre statut change ?
Non, je ne pense pas. Didier Deschamps est intelligent et connait le rôle d’un capitaine, d’un meneur dans un club. Je ne pouvais pas avoir les mêmes affinités qu’avec Eric Gerets mais tout s’est fait entre gentlemen.

Didier Deschamps n’a pas tout fait pour vous retenir…
Personne ne m’a poussé dehors. On avait créé un groupe uni pendant plusieurs années. Ces changements à la tête du club et de l’équipe m’ont influencé dans mon choix mais, au final, c’est moi qui aie pris la décision de partir.

Le départ de Pape Diouf vous a-t-il également affecté ?
Si la question est : est-ce que j’étais mécontent de ce choix ? La réponse est oui. C’est quelqu’un qui a beaucoup donné à ce club. Il était important à Marseille, a fait du super boulot mais c’est un choix de direction. J’ai commencé mon aventure marseillaise à peu près en même temps que lui et c’est aujourd’hui un ami.

Vous étiez présent dimanche au Vélodrome pour OM-Bordeaux. Comment avez-vous vécu l’hommage à Robert Louis-Dreyfus ?
C’était spécial. On l’a parfois critiqué mais c’est quelqu’un qui a beaucoup donné pour ce club, qui l’aimait profondément et voulait l’emmener tout en haut. Il n’a peut-être pas réussi à aller au bout de ses idées mais c’est aux gens présents de continuer à faire grandir l’OM, comme on l’a fait ces dernières années.

La rédaction-Luis Attaque