Dentier, haine, mort, bling-bling : les anecdotes tirées de la bio de Louis van Gaal

« O, Louis : In Search of Louis van Gaal » vient de sortir et c’est le titre de la biographie écrite par le journaliste néerlandais Hugo Borst. Et autant le dire tout de suite, elle ne ménage pas l’ancien sélectionneur des Pays-Bas, comme le révèlent les quelques bonnes feuilles qui se retrouvent dans les pages des quotidiens britanniques.

Il traitait mal sa seconde femme

Truus, la seconde femme de Louis van Gaal, n’a visiblement pas une existence de tout repos. Dans la biographie O, Louis: In Search of Louis van Gaal on apprend en effet que son mari n’est pas toujours du genre chaleureux, allant même jusqu’à déclarer devant elle qu’il pense que « neuf mariages sur dix se terminent en divorce ». « J’ai parlé à au moins une demie douzaine de personnes en off et toutes m’ont donné un compte-rendu détaillé de scènes particulièrement gênantes, explique Hugo Borst. Je sais tout ce que je dois savoir. Le fil rouge de ces entretiens, c’est l’humiliation. Mais j’ai aussi parlé à des gens de l’entourage de Louis et Truus disant qu’ils ne sont pas au courant de ça. D’autres m’ont dit qu’ils ne souhaitaient pas témoigner. »

Dernière précision donnée par l’auteur, van Gaal n’aurait pas particulièrement l’alcool joyeux. Ce qui explique certaines colères, mais ne l’empêche pas de déclarer sans gêne qu’il a « une femme charmante et que le sexe est bien aussi ». Classe.

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Il perd son dentier en criant trop fort sur un joueur

C’est probablement la meilleure anecdote qui a déjà filtré. Elle met en scène le héros du livre de Borst et un footeux moins connu : le Marocain Khalid Sinouh, gardien de but de l’AZ Alkmaar période LVG. « Il y a cette histoire qui me fait toujours rire, raconte le portier Il n’était pas content de nous, alors que nous nous entraînions normalement… Il arrive vers moi, commence à hurler comme un fou et là, son dentier s’envole de sa bouche. Le mieux, c’est qu’il l’a attrapé en un seul mouvement, l’a remis dans sa bouche et a continué à crier. En face, il y avait moi, en train d’essayer de garder mon sérieux ».

Autre fait rapporté par le natif d’Amsterdam, van Gaal ne serrait pas la main de ses joueurs après les défaites. En même temps, s’il y avait son dentier dedans, c’est peut-être mieux pour tout le monde.

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Comment il devenu coach

Puisque van Gaal n’est pas comme les autres, sa façon de passer du statut de joueur à celui d’entraineur se devait également de dénoter. Alors qu’il évoluait encore au Sparta Rotterdam (entre 78 et 86), Aloysius Paulus Maria van Gaal décide que son coach Barry Hughes ne vaut pas une tulipe et se met à prendre en main l’équipe. Jusqu’à même aller voir les propriétaires du club, leur demandant de se séparer de Ruud Geels, la star du club à l’époque. « C’est comme si van Persie allait voir les Glazers (famille propriétaire de Manchester United ndlr) en leur demandant de vendre Wayne Rooney, avant d’aller l’annoncer à la presse écrit Borst.

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La mort de près

Décidément, c’est au Sparta Rotterdam que tout a vraiment commencé pour van Gaal. Alors qu’il y était encore semi-pro, le futur champion d’Europe avec l’Ajax (95) commençait une carrière de prof d’EPS (oui, des étudiants néerlandais ont un jour eu van Gaal en prof de sport). Et pour être partout à la fois, LVG s’envoyait des trajets de près de 300 kilomètres chaque jour entre Avenhorn (sa maison), Amsterdam (là où il enseignait) et Rotterdam (là où il jouait). Vous l’aurez compris, les risques d’accidents de voiture augmentent terriblement dans ces conditions et, tout spécial qu’il soit, van Gaal ne fit pas exception, passant de nombreuses fois à côté de la mort. « Il a eu trois accidents de voiture en huit ans, tous causés par la fatigue et à chaque fois il a été très chanceux », confie Borst. 

L’arbitre, la mort et l’argent

Heureusement, la biographie de l’énervé ne contient pas que de vilaines histoires sur son protagoniste. On y apprend également que van Gaal est un type fidèle, capable d’aller rendre visite à un ami arbitre sur son lit de mort, visite que le patient attendait avec impatience tant il appréciait la compagnie du technicien. Au point que les médecins du pauvre homme aient étendu les horaires de visites afin d’être sûrs que van Gaal pourrait venir. Trois jours après, l’arbitre s’éteignait.

Beau geste toujours, van Gaal a un jour investi près de 200 000€ avec Dirk Scheringa, l’actionnaire principal ruiné de l’AZ. Un acte de générosité, voire de naïveté, selon certains.

La haine

Comme tous les gens extrêmes, lorsque Louis van Gaal déteste, il déteste à l’excès. Et l’une des victimes de la haine du technicien, est Ronald Koeman, actuel entraîneur de Southampton (MU et les Saints se rencontrent le 8 décembre). Les deux hommes se haïssent tellement que le coach des Red Devils a acheté sa maison au Portugal juste à côté de celle de Koeman. A quelques détails près : la sienne est plus grande, plus belle, plus chère et il s’agit là d’un achat au sujet duquel van Gaal aime se vanter. Non mais.

Raphael Cosimano Journaliste RMC Sport