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L’état d’alerte

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Incapable de gagner en championnat depuis le mois de janvier, l’équipe d’Arsène Wenger voit la Ligue des Champions s’éloigner.

C’est l’état d’alerte du côté de l’Emirates ! En alignant un cinquième nul d’affilée et un quatrième match sans marquer, Arsenal s’enlise en championnat. Pire, les Gunners pointent à six points du dernier ticket qualificatif pour la lucrative Ligue des champions. A l’heure de la crise financière, cette perspective suffit à donner quelques cheveux blancs supplémentaires aux dirigeants.
Arsène Wenger fait front dans la tempête. Ça fait plusieurs saisons déjà qu’il refuse la course à l’armement. Sa stratégie : acheter de jeunes joueurs talentueux et les emmener au plus haut niveau, encadrés par quelques tauliers expérimentés. Pour l’instant, cette politique se heurte au mur des réalités. Arsenal n’a plus été champion depuis 2004. Le dernier trophée du club londonien remonte à 2005, une victoire en Cup remportée aux tirs au but face à Manchester United. Manchester United, Chelsea et Liverpool semble pour l’instant inaccessible…

Cette saison encore, les Gunners ont bien du mal à tenir leur rang au sein du Big Four. Arsenal n’a plus gagné en championnat depuis le 17 janvier. Presque deux mois sans victoire qui font pointer du doigt certaines faiblesses du jeune effectif bâti par Arsène Wenger. Premier secteur en cause : l’attaque. Les Gunners n’ont pas marqué lors de leurs quatre derniers matches de championnat. « Nous ne marquons pas de but et la confiance offensive de l'équipe n'est pas au plus haut, s’inquiète Wenger. Les joueurs développent une certaine anxiété. »

Trop de blessés

Un déficit de réalisme et de confiance qui s’explique en partie par la longue convalescence de certains cadres. Tour à tour, Eduardo, Walcott, Rosicky, Fabregas et plus récemment Adebayor ont été blessés. Niklas Bendtner n’a pas les épaules pour endosser un costume de buteur trop grand pour lui. Le Danois est le symbole des faiblesses d’Arsenal. Trop jeune, trop tôt…

D’autant que les tauliers censés montrés la voie ont fait souvent défaut. En conflit avec ses jeunes partenaires, Gallas a perdu son brassard. Touré n’a pas vraiment l’âme d’un leader. Et Arsenal cherche toujours sa forte personnalité, capable de fédérer. Là encore, l’indisponibilité longue durée de Fabregas coûte très cher.
Face à toutes ses insuffisantes, le constat est sans appel : l’espoir de gagner le titre s’est envolé depuis longtemps. Pire, la quatrième place qualificative pour la Ligue des champions s’éloigne dangereusement. Seul espoir de participer, l’an prochain, à la plus prestigieuse des compétitions européennes, c’est désormais de la gagner. Et ça fait longtemps qu’Arsène Wenger ne croit plus au Père Noël…

La rédaction - Antoine Simonneau