Moyes, les coulisses d’une éviction

David Moyes et Sir Alex Ferguson - -
D’un pouce levé ou baissé dépendait la vie ou la mort d’un gladiateur dans la Rome antique. En 2014, à Manchester, la donne n’a pas vraiment changé pour désigner celui qui a ou non le privilège d’entraîner United. Et dans l’Ouest de l’Angleterre, Sir Alex Ferguson est l’un de ceux qui lèvent ou baissent le pouce. Ce dimanche, quelques heures après la défaite à Everton (2-0), la 11e en 34 matchs de Premier League, les dirigeants mancuniens et la famille Glazer (propriétaire du club) ont acté le limogeage de David Moyes. Et ont demandé leur avis à Ferguson, qui a donc donné son aval, même si la décision semblait irrévocable.
Ferguson, celui-là même qui s’était rendu chez Moyes en fin de saison dernière pour lui proposer de prendre sa succession à la tête de MU. Une erreur de casting de celui qui a dirigé les Red Devils entre 1986 et 2013 dont les dirigeants ne semblent visiblement pas tenir rigueur. Ferguson a en effet une chance de se rattraper puisqu’il devrait être consulté pour trouver le nom du futur coach, Ryan Giggs n’assurant l’intérim que lors des quatre derniers matches de la saison.
Blanc, Conte et Simeone cités
Au printemps dernier, Ferguson n’avait pas su convaincre Carlo Ancelotti, avec qui il entretient de très bonnes relations, ni Pep Guardiola, et n’avait pas voulu voir José Mourinho s’asseoir sur « son » banc. Mais cette fois, l’état-major de MU compte bien ramener une pointure à Old Trafford. Et surtout un homme d’expérience. Ancelotti, dont l’avenir au Real dépendra de la fin de saison du club, est toujours dans les petits papiers. Jürgen Klopp aussi, mais le coach de Dortmund a déjà indiqué qu’il ne comptait pas bouger cet été.
Les noms de Laurent Blanc, Antonio Conte et Diego Simeone sont également évoqués, avec plus ou moins de crédibilité. Si l’actuel entraîneur de l’Atlético Madrid a la cote et ne devrait pas poursuivre l’aventure dans la capitale espagnole, le board mancunien serait réticent à l’idée de confier les clés du camion à un jeune coach (43 ans).
Van Gaal en pole
Pour le moment, le favori se nomme donc Louis van Gaal. A 62 ans, le Néerlandais possède l’expérience et la poigne nécessaire pour redresser un navire à la dérive. Le challenge mancunien l’intéresse visiblement plus que celui de Tottenham, qui l’a également approché. Seul souci, si Van Gaal est choisi, il n’arrivera qu’au mois de juillet puisqu’il dirigera la sélection néerlandaise au Mondial. Décidément, plus rien n’est simple à United.
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