Nasri, c’est son père qui en parle le mieux

Samir Nasri - -
« Samir mérite ce qu’il connaît aujourd’hui. » Aucune fermeté dans la voix. De la fierté plutôt. Car Hamid Nasri est un homme fier. Son fils, Samir, explose tous les compteurs en Angleterre désormais. Et c’est en père comblé qu’il savoure la réussite de son fils. Sans surprise devant l’insolente réussite du prodige. « Je ne suis pas étonné par ses performances, souligne cet ancien excellent joueur amateur au SA Saint-Antoine. Arsène Wenger lui demande de participer un peu moins aux tâches défensives. Cela lui permet d’être plus lucide devant le but. Et puis, pour la première fois dans sa carrière, Samir a reçu une préparation idéale, sans blessures. »
Les blessures. Une méningite virale à Marseille fin septembre 2007. Des pépins divers et variés ensuite lors de son arrivée à Londres et notamment sa fracture du péroné droit à l’entraînement en juillet 2009. « Ses blessures, c’est ce qui m’a le plus inquiété, poursuit Hamid Nasri. Certaines personnes ne se relèvent pas d’une méningite. Mais il a su rebondir à chaque fois. Et pour cela, je lui tire son chapeau. »
Di Méco : « Son père sait le remettre en place »
L’intéressé sait donc se remettre en question, preuve de l’intelligence que ne cessent de louer son entourage à son égard. Une qualité que son père entretient également au quotidien. « Je connais un peu Hamid, confie l’ancien défenseur marseillais Eric Di Meco. Je sais ce qui lui apporte au quotidien. Il sait le remettre en place quand il le faut. Il veille également à ce que son fils n’oublie pas ses racines. » Au quotidien, père et fils échangent. Avant, après les matches. Et les critiques fusent. « Oui, c’est vrai, je critique. Quand il y a des choses qui ne vont pas, je le lui dis. Il le prend bien. Après, je n’ai pas la science infuse. Et il me dit aussi. ‘Non, j’aurais dû faire ça, ou le faire comme ça’. On échange oui. »
Que doit donc améliorer Samir dans les mois à venir ? « Son jeu de tête, qui n’est pas son point fort, rigole Hamid Nasri. Non. Aujourd’hui, ce qu’il fait est bien. Demain, ce sera encore mieux. Il peut être encore plus rapide dans le jeu. Il n’a que 23 ans et une marge de progression énorme. Je suis convaincu qu’il peut aller encore plus haut. » Avec Arsenal, avec qui il est encore sous contrat jusqu’en juin 2012 ? « Je pense que oui. C’est un club qui lui tient à cœur, qui a su l’amener au niveau où il en est. On en a pas encore parlé parce qu’il n’y avait pas lieu de le faire mais je pense qu’Arsenal reste sa priorité. »