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Premier League : Özil, Fellaini, Eto’o, la chance des débutants

Mesut Özil

Mesut Özil - -

Mezut Özil s’est montré, Marouane Fellaini est entré et Samuel Eto’o n’a pas marqué. Retour sur les trois grandes premières du championnat d’Angleterre ce samedi.

Manchester United 2-0 Crystal Palace

63e minute de jeu à Old Trafford. Le public du « Théâtre des rêves » est contraint de regarder vers sa ligne de touche pour enfin rêver un peu. Marouane Fellaini entre en jeu, au milieu d’une rencontre pas franchement emballante, que les Red Devils mènent 1-0 depuis un penalty plus que litigieux obtenu par Ashley Young à la 45e et transformé sans problème par Robin van Persie. Cinq minutes en rouge et voilà le Belge qui envoie déjà une frappe de l’extérieur de la surface, repoussée comme il peut par Speroni, le gardien de Crystal Palace. Physiquement, le gaillard, ancien d’Everton, semble fait d’un autre bois que ses coéquipiers du milieu de terrain et réussit, en quelques actions, à montrer l’étendue de ce qu’il pourra apporter à Man U cette saison. Les 25 dernières minutes de la rencontre ressembleront davantage à ce qu’un champion en titre se doit de montrer face à un promu. United attaque, percute sur les côtés, écarte facilement la défense de Crystal Palace et obtient des coups de pied arrêtés. Suffisant pour qu’un autre ancien d’Everton finisse le match tout seul. 81e minute, Wayne Rooney transforme en caramel un coup franc à 25 mètres du but dans les filets du pauvre portier londonien, suite à une faute provoquée par Adnan Januzaj, autre belge entré en jeu quelques minutes plus tôt. Le premier but de la saison de Rooney compte, mais n’éclipsera pas la bonne entrée du petit nouveau Fellaini.

Sunderland 1-3 Arsenal

Dix minutes. C’est ce le temps qu’aura, semble-t-il, mis Mesut Özil à s’adapter à la Premier League, pourtant réputée pour accueillir plutôt froidement les nouveaux venus. Apparemment, le numéro dix allemand n’était pas au courant. Profitant d’un bon contre venu de la gauche, l’ancien du Real Madrid n’a pas eu besoin de puiser beaucoup dans ses réserves techniques pour adresser un centre parfait à Giroud, qui marque son 4e but en quatre matches cette saison. Un scénario que les fans des Gunners espèrent revoir plusieurs fois cette saison. Le reste de son temps sur le terrain, Mesut Özil le passera à distribuer les cadeaux, souvent pour un Walcott pas assez réaliste pour que le compteur de passes décisives de son meneur de jeu soit au niveau de sa prestation.

Mais la seconde période des Gunners ne ressemblera en rien à la première et on imagine à peine la colère de Paolo Di Canio, coach de Sunderland, dans le vestiaire à l’encontre de ses joueurs amorphes. Résultat, les Black Cats se font plus félins et, chose impensable quelques minutes plus tôt, attaquent ! Arsenal réagit peu, voire mal et un Koscielny à l’envers sur le coup offre l’égalisation sur un plateau en concédant un pénalty. La fin du match nous trimballera d’un but à l’autre, d’une superbe reprise de Ramsey, jusqu’à l’égalisation de Sunderland par Altidore… dont le but est finalement refusé par un arbitre préférant revenir à la faute de Sagna sur l’attaquant américain. Surréaliste retournement de situation qui permet à Ramsey de claquer un doublé et aux Londoniens de prendre trois nouveaux points cette saison. Reste que lors du second acte, Arsenal était clairement en dessous et son meneur allemand moins inspiré. Ou bien est-ce le contraire ?

Everton 1-0 Chelsea

Pour Samuel Eto’o, le pouvoir de la nouveauté n’était certainement pas aussi fort. A 32 ans et avec presque une dizaine de clubs sur le curriculum (Chelsea est son neuvième), le Camerounais n’est pas facilement impressionnable et le public de Goodison Park n’a pas dû l’ennuyer plus que ça. Au contraire peut-être du niveau affiché par les hommes de Roberto Martinez. Qu’importe, dès la 5e minute, Eto’o manque de transformer la série de 500 minutes d’invincibilité d’Everton en vieille histoire en reprenant de la tête un centre de Ramires. C’est au-dessus, mais on apprend immédiatement quelque chose : la relation avec le Brésilien semble destinée à devenir préférentielle dans les semaines à venir. Les deux hommes se trouvent très bien.

25 minutes plus tard, l’ancien du Barça manque à nouveau d’ouvrir le score -et par la même occasion son compteur but en Angleterre. Tim Howard se rate, Eto’o hérite de la balle mais sa frappe est contrée par Gareth Barry, autre recrue estivale souhaitant se montrer. Et bien que l’Albion ait clairement décidé d’être perfide avec le buteur, à la 77e, il a vraiment dû croire son heure arrivée. Ramires (encore lui) le trouve sur un centre à ras de terre, l’attaquant des Blues reprend au premier poteau mais Tim Howard est là et sauve les siens, qui, entretemps, avaient ouvert le score. Samuel Eto’o aura marqué en Espagne, en Italie et même en Russie, mais pour l’Angleterre, il faudra attendre encore un peu.

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Raphaël Cosimano