"Wagatha Christie": l'improbable procès entre les femmes de Rooney et Vardy a commencé

L'affaire "Wagatha Christie" reprend de plus belle. Ce surnom, qui rend hommage (ou pas) à la romancière britannique, fait référence à l'acronyme WAG pour "Wives and girlfriends", une expression utilisée au Royaume-Uni pour désigner les compagnes des sportifs célèbres. Le procès rocambolesque qui oppose Coleen Rooney à Rebekah Vardy, deux influenceuses d'abord connues pour être les femmes de footballeurs anglais, s'est ouvert mardi à Londres.
Fausses stories sur Instagram, accusations de fuites dans la presse, poursuites en diffamation... Cette histoire déchaîne les passions depuis quelques années. Dans ce procès qui doit durer jusqu'au 18 mai, Rebekah Vardy poursuit Coleen Rooney pour diffamation, car cette dernière l'a accusée d'avoir fait fuiter des informations aux tabloïds anglais.
Des dizaines de photographes se sont massés devant la Haute Cour de Londres et l'entrée des deux femmes a été filmée pour un documentaire. À l'intérieur, les journalistes étaient entassés dans une salle d'audience pour suivre l'affaire, le tribunal ayant également mis en place une retransmission vidéo au sous-sol pour ceux n'ayant pas eu de siège.
La surprenante enquête de Coleen Rooney
Tout commence en octobre 2019 quand Coleen Rooney, la femme de l'ancienne star du football anglais Wayne Rooney, accuse Rebekah Vardy, mariée à l'attaquant de international Jamie Vardy, d'avoir transmis au tabloïd The Sun de "fausses histoires" la concernant. Dans une publication sur Instagram et Twitter largement relayée et tournée en dérision par les internautes, Mme Rooney avait expliqué s'être rendu compte que ce qu'elle publiait sur son compte privé sortait régulièrement dans le journal, qui avait à l'époque une rubrique consacrée aux femmes de footballeurs.
Suspectant Mme Vardy, elle avait expliqué avoir mené l'enquête en "bloquant tout le monde de mes stories sauf UN compte" et en publiant de fausses histoires sur sa vie - notamment un voyage au Mexique pour sélectionner le genre de son enfant - pour voir si elles se retrouvaient dans le tabloïd, ce qui fut le cas. "J'ai fait des captures d'écran qui montrent clairement qu'une seule personne avait vu [les stories]", avait-elle affirmé. "C'est... le compte de Rebekah Vardy", avait-elle ensuite conclu.
"Je n'ai donné aucune information aux journaux"
Mme Vardy avait nié et décidé d'attaquer Mme Rooney en justice pour diffamation. Selon la loi britannique, c'est désormais à Mme Rooney de prouver la véracité des accusations proférées. "Je n'ai donné aucune information aux journaux", a assuré Rebekah Vardy à la cour mardi. "Les accusations dans le post étaient et restent fausses", a renchéri son célèbre avocat, Hugh Tomlinson, dans ses observations écrites.
L'affaire s'était déjà retrouvée devant la justice en novembre 2020. A l'époque, le juge avait conclu que Coleen Rooney "identifiait clairement" Rebekah Vardy comme "coupable", ouvrant la voie au procès pour diffamation.
Si Coleen Rooney, 36 ans, et Rebekah Vardy, 40 ans, sont devenues des personnalités publiques en raison de leur relation avec des footballeurs, elles sont depuis des "peoples" à part entière. Suivies par des centaines de milliers d'abonnées sur Instagram, elles y partagent régulièrement des photos de leurs enfants respectifs.