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Wenger : « Trezeguet est condamné »

Arsène Wenger, un entraîneur heureux

Arsène Wenger, un entraîneur heureux - -

Invité dans Luis Attaque, Arsène Wenger est revenu sur la saison d’Arsenal, l’équipe de France et l’absence de Trezeguet en sélection.

Arsène Wenger, Arsenal est en tête du championnat après neuf journées. Les Gunners sont-ils suffisamment solides pour tenir ce rythme toute la saison ?
C’est un peu l’incertitude que nous avons en ce moment. Nous avons le talent mais est-ce qu’on aura le mental pour aller au bout ? Nos deux matchs à la fin du mois face à Manchester United et Liverpool serviront de tests. On en saura alors un peu plus. Cette année, nous manquons un peu de densité physique. On risque de souffrir cet hiver. Sur la technique et la mobilité, nous n’avons rien à envier aux autres.

Comment le groupe a-t-il vécu le départ de Thierry Henry ?
Thierry avait une personnalité omniprésente. Quand nous étions en difficulté au cours d’une rencontre, la balle passait automatiquement par lui. Maintenant qu’il n’est plus la, les gars sont obligés de prendre l’initiative. Ils se disent peut-être qu’ils doivent se serrer les coudes avec la perte de ce joueur de classe mondiale.

Comment est l’ambiance au sein du groupe ?
Les joueurs prennent du plaisir à jouer ensemble. On ne trompe pas les gens là-dessus. Le public ressent les vibrations positives dans l’équipe. Mais je reviens sur ce que j’ai dit tout à l’heure : comment va-t-on gérer les matchs face aux gros ? Comment va-t-on gérer le premier coup dur qui se présentera à nous ? On a pratiquement toujours gagné depuis le début de la saison, on n’a pas connu de grosses désillusions.

William Gallas n’a plus joué avec Arsenal depuis la mi-août mais il s’est déclaré apte pour l’équipe de France. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Il faut dire la vérité. William était déjà apte à jouer dimanche dernier. J’ai décidé de ne pas l’aligner parce qu’il avait seulement deux jours d’entraînement dans les jambes avec l’équipe. Après sept semaines de convalescence, je ne voulais prendre aucun risque. Par contre, si William était resté avec nous cette semaine, il aurait joué ce samedi. Ca fait trois semaines que William s’entraîne normalement. En tout logique, il ne devrait pas rencontrer de problèmes face aux îles Féroé et la Lituanie.

Reverra-t-on David Trezeguet en sélection avec Raymond Domenech à la tête des Bleus ?
A mon avis, David est condamné. Même s’il n’est pas titulaire, il pourrait rentrer en cours de match. Mais il n’est même pas sélectionné. Je pense vraiment que Raymond (Domenech) ne compte plus sur lui.

La rédaction-Luis Attaque