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Retour sur terre

Laup, une fois de plus buteur

Laup, une fois de plus buteur - -

Trois jours après avoir tutoyé le ciel au soir d’une victoire face à Rennes (2-1) en demi-finale de la Coupe de France, l’US Quevilly replongeait ce samedi dans la dure réalité du championnat de National. Ambiance.

Le carrosse s’est transformé en citrouille. Cendrillon de la Coupe, Quevilly a troqué le costard siglé « Stade de France » pour le bleu de travail façon stade Lozai, antre habituelle de l’USQ. Héros mercredi à d’Ornano, les hommes de Régis Brouard sont redevenus simples mortels. Aux 1000 habitués des joutes de National s’étaient seulement ajoutés 300 supporters ce samedi pour la réception de Martigues dans le cadre de la 32e journée. L’engouement limité suscitait la déception de Matthias Jouan, milieu de terrain quevillais, qui espérait jeudi « avoir beaucoup de monde autour du terrain ». Et pourtant, Quevilly disputait une rencontre importante pour un maintien toujours pas assuré.

En tribune, malgré un bel engagement sur le terrain, on était bien loin de la folie de d’Ornano. « Ils sont passifs, ils ne poussent pas comme à Caen, regrettait Annie, la responsable de la buvette. Il y a quelques tambours mais c’est tout. C’est dommage. Et pourtant il y beaucoup de monde. J’ai du mal à comprendre. » Certainement émoussés par leur exploit du milieu de semaine, les Quevillais ont galéré sur un terrain bien loin des standards de la Ligue 1 goutés mercredi. Menés 1-0 en 2e période, ils ont arraché l’égalisation à quelques secondes de la fin de la rencontre par l’inévitable Anthony Laup, déjà auteur du but de la délivrance contre Rennes. « On ne méritait pas mieux, jugeait l’attaquant au coup de sifflet final. On a réussi à s’arracher pour égaliser. On a vu pendant le match que la tête et les jambes n’étaient pas forcément là. »

Bouard : « C’est votre quotidien »

A la mi-temps, sentant souffler le vent de la défaite, le coach Régis Bouard n’avait pourtant pas hésité à monter dans les tours. « Si vous avez envie de faire un sale 0-0 et qu’on s’emmerde tout l’après-midi, dites le moi, a ainsi lancé l’entraineur à ses hommes. On fait comment ? On subit, on attend ? N’oubliez pas que c’est votre quotidien. Le Stade de France, c’est une fois dans votre vie. Il y a six mois, on ne se plaignait pas du terrain. On était dans cette logique de championnat. Vous faites comme vous voulez, vous avez 45 minutes. » Revenus du vestiaire avec d’autres intentions, les Quevillais se sont dépouillés sur le terrain, sans retrouver la grâce de la Coupe de France. Il faudra donc aller se battre à Cherbourg la semaine prochaine pour éloigner un peu plus le spectre de la descente. Pas facile la vie ordinaire quand on a le Stade de France, Lyon ou la Coupe d’Europe dans un coin de la tête.

Sylvain Regnault avec Camille Gelpi à Quevilly