Ricardo, la planète foot sous le choc

Les témoignages de soutien se multiplient suite à l'AVC dont a été victime l’entraîneur de Vasco de Gama ce week-end. Toujours plongé dans le coma, l'ancien international brésilien, 46 ans, se trouve dans un état grave à l'hôpital de Rio de Janeiro.

La nouvelle a bouleversé le monde du ballon rond. Victime d’un accident vasculaire cérébral dimanche lors du derby face Flamengo, Ricardo est entre la vie et la mort. L’entraîneur de Vasco de Gama est plongé dans un coma artificiel à l’hôpital Paster de Rio de Janeiro. D’après les médecins, qui n’attendent pas d’évolution avant ce mercredi, son état est grave. Depuis le début de semaine, de nombreuses personnalités défilent au chevet de l’ancien international auriverde, qui respire actuellement à l’aide d’appareils. A 46 ans, Ricardo possède de nombreux amis dans le football. Et en dehors. « On est très triste. C’est le sentiment de tous les Brésiliens, témoigne Marcelo, le recruteur de l’Olympique lyonnais. Les gens ont beaucoup de respect pour lui. C’est quelqu’un de bien, de sérieux. On peut compter sur lui à n’importe quel moment. On attend impatiemment de bonnes nouvelles. »

L’inquiétude va bien au-delà du Brésil. Passé par le PSG (en tant que joueur et entraîneur) avant de coacher Monaco et Bordeaux, le natif de Rio a laissé de bons souvenirs en France. L’annonce de son accident a fait couler beaucoup de larmes. « C’est un homme d’une telle qualité, un ami, glisse Jean-Louis Triaud, le président des Girondins. On est tous impatients de connaître son diagnostic. C’est très attristant. On garde espoir. » Un espoir partagé par tout le club aquitain où Ricardo officiait encore il y a quatre ans. « C’est terrible, lâche le défenseur Marc Planus. Il avait déjà eu une alerte l’an passé. Je pense surtout à sa famille et à ses proches. C’est dur. Lorsqu’on le voit, c’est une force de la nature. Ce n’est pas évident de le voir en danger comme ça. Je lui souhaite bon courage. »

Bats : « Un homme d’une grande noblesse »

Des messages de soutien adressés également par ses anciens partenaires à Paris. « Je suis très peiné, souffle Patrick Colleter. C’est un ami. On se téléphone régulièrement. C’est quelqu’un qui compte beaucoup pour moi. » Sous le choc, beaucoup ont du mal à y croire. « Ricardo est vraiment un roc, confie Jean-Michel Moutier, directeur sportif du PSG à l’époque où le Brésilien en était l’entraîneur. C’est quelqu’un sur lequel on peut compter. On peut aller à la guerre avec lui. C’était vraiment un grand joueur avec ses quarante-cinq sélections en équipe du Brésil. C’est un leader. Dans le vestiaire, il n’a jamais eu besoin de lever la voix pour se faire respecter. » « C’est un homme d’une grand noblesse de cœur, appuie Joël Bats, son ancien partenaire, puis adjoint dans la capitale. C’est quelqu’un toujours très mesuré face aux événements. Il a une force extraordinaire par rapport à ça. Mais il a certainement beaucoup intériorisé. Et peut-être qu’à force de garder les choses, son cœur a souffert de ça. »

Alexandre Jaquin avec Jérémy Sirvin