Rififi autour de Gérard Houllier

Réuni ce vendredi au siège de la Fédération française de football (FFF), le Conseil fédéral a rejeté unanimement l’accord de congé sabbatique… pourtant signé par le président Fernand Duchaussoy à l’ancien DTN Gérard Houllier.

Gérard Houllier a littéralement filé à l’anglaise. Pour pouvoir devenir le coach d’Aston Villa, l’ancien Directeur technique national avait négocié un congé sabbatique avec le président par intérim de la FFF, Fernand Duchaussoy afin d'être temporairement libéré de son CDI à la FFF. « C’est dans le droit du travail qu’il fasse sa demande, a indiqué le dirigeant fédéral. Cela m’a surpris un peu, mais c’est assez classique ». Le 9 septembre 2010, l’ancien coach de Liverpool s’engage donc pour 3 ans en faveur des Villans. Mais coup de théâtre ce vendredi : l'accord a été unanimement rejeté par le Conseil fédéral où le sujet a fait débat. Certains membres de l'assemblée ont même trouvé cette demande particulièrement « osée ». D’autant que l’ex-sélectionneur des Bleus (1992-1993) a signé un contrat qui avoisine les 3 millions d’euros net annuels avec le club situé à Birmingham. Soit dix fois plus que ce qu’il percevait à la FFF. Selon nos informations, des négociations ont ainsi été amorcées entre toutes les parties concernées pour trouver un arrangement à l'amiable. Le but : que Gérard Houllier revienne sur sa position et démissionne simplement de la Fédération. Un point de vue partagé par le président Duchaussoy : « Il y a deux points : celui du droit du travail par rapport à un salarié et ensuite, le fait qu’il soit Directeur technique national. Je veux dire il faut concilier les deux. […] Le Conseil a refusé sa demande de congé sabbatique. Si le Conseil refuse, ça me paraît difficile de faire autrement (que de démissionner, ndlr) ». Gérard Houllier n’a pu être joint par RMC Sport.