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Riolo : « Les Bleus, le mercato : premier bilan estival »

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Petit mélange de juillet, avec le bilan de la Coupe du monde, le niveau des Bleus et le mercato…

Une semaine que le Mondial s’est terminé. Le trophée mérité pour l’Allemagne. Les « Coupes » en choco, marketing, pour Messi et Pogba. Le Brésil qu’on a aimé railler, trop certainement. Une Seleçao dans le dernier carré en dominant le Mexique, le Chili et la Colombie qu’on a tant vantés par ailleurs. Les appréciations sont étranges parfois. On nous a tellement forcé à avaler cette formule écoeurante selon laquelle, seul le résultat compte ! C’est donc faux ? Oui évidemment. Tout dans ce Mondial l’a montré. L’histoire qu’on raconte, le contenu proposé, le rapport entre l’attente et le résultat, tout cela compte bien plus.

Au sujet des Bleus, le parcours a été conforme aux attentes. Tout était prévisible. Tellement clair. [1] Un résultat boursouflé, bien exploité par la FFF, repris par les médias et les sponsors qui en avaient bien besoin. La communication tourne à plein régime, la machine est lancée. Le rêve de l’Euro 2016 est là.

Le tourbillon n’épargne personne. Et je dois avouer une grosse faiblesse concernant mon avis sur le soi-disant meilleur joueur des Bleus, Benzema. Il avait changé, ou évolué, peu importe, il fallait croire en lui. Mais finalement rien n’a changé, pas même le vent qui tourne autour de lui. Un bon joueur, très bon, quand l’adversité est faible. Mais le plus souvent quelconque. En aucun cas un leader, jamais un champion. Il est (et ça vaut aussi pour Ribery) par rapport à Zidane (le dernier vrai guide des Bleus) ce que le « Grand Pardon » est au « Parrain »…

J’avais très tôt dit que je misais sur Giroud en 9 de cette équipe. Et force est de constater que, oui, ça joue mieux quand le « Gunner » occupe la pointe…

Les débats « Bleus » vont vite revenir. En attendant, on est déjà dans notre petit quotidien de club. Mercato, qui vient, qui part. Pas pressé que ça reprenne. Surtout si c’est pour entendre les grandes questions inutiles du mois d’août. Doit-on s’inquiéter pour le PSG qui perd un match de préparation avec une équipe E ? Et l’OM. La méthode Bielsa. Préparons-nous à dériver entre le c’est génial et c’est pourri.

Il y a un an, j’écrivais sur le « Made in France » de Vincent Labrune, Montebourg du foot. Le fameux « projet ». Comme prévu, ça n’a pas marché. MLD a signé un chèque pour oublier tout ça. Bielsa doit transformer ceux qui ne peuvent que rester. Labrune doit vendre les « stars ». Et pour le reste, « les restes », le club a créé un « loft ». Un placard.

Je note, en passant - et oui je ne laisse rien passer - que l’international tricolore, Mathieu Valbuena, absolument époustouflant, dans cette Coupe du monde, paraît-il, n’a pas encore trouvé le grand club qu’il lui faut. Bizarre non ?

Sinon, dans le bas (ou dans le haut selon le point de vue et la division dont on parle) la vie de certains clubs est suspendue au bon vouloir de la DNCG. Trop ? Après tout, si le propriétaire de Lens a le blé, qu’il le donne non ? Cette affaire devient louche.

Louche aussi la situation de Monaco. Je ne sais pas pourquoi, mais je trouve que ça prend une tournure étrange. On signe un énorme chèque pour virer un très bon coach. La porte s’ouvre pour certains joueurs. Mais qui est le patron dans ce club ? Le directeur sportif ? Le bien trop influent Mendes qui gère le casting. James qui part, Di Maria qui va au PSG… et l’ASM ? C’est un club de foot ou l’endroit où on découpe les parts de gâteau ?

Sinon, Newcastle continue d’entretenir une partie de notre foot. Il faudra un jour faire un bilan pour savoir quels sont les joueurs qui ont vraiment profité du séjour dans ce club devenu une sorte de zone de transit. Je parle de sportif, parce que niveau oseille, je sais que la soupe est bonne. A ce sujet, Einstein a dit un truc du genre : « C’est folie de refaire toujours les mêmes erreurs et de croire que le résultat sera un jour différent »…

[1] Cf : Le livre « L’Explication » paru le 5 juin : Pierre Menès/Daniel Riolo. Page 17 !

Daniel Riolo