Dacourt : « Je pense partir »

Ancien titulaire à l’Inter Milan, Olivier Dacourt n’entre plus dans les plans du club italien depuis l’arrivée de José Mourinho.

Vous n’avez joué que quinze minutes cette saison en Série A. Comment l’expliquez-vous ?
C’est le choix de l’entraîneur.

Avez-vous eu une discussion avec José Mourinho ?
Non. « Bonjour, au revoir », c’est tout.

Pourquoi ne pas avoir sollicité un entretien ?
Je fais mon boulot. Stop. Mais c’est dur à avaler. J’étais titulaire avant son arrivée. Il a fait ses choix. Je ne peux que les accepter et travailler.

Dans quel état d’esprit êtes-vous aujourd’hui ?
Je suis en train de penser à partir. J’ai des propositions. Je ne veux pas faire n’importe quoi.

Ces propositions viennent-elles d’Italie ?
Oui et d’Angleterre [des pistes dans le Golfe Persique et en Russie sont également évoquées, ndlr]. Pas de France. Mais il faut voir. J’étudie tout. Pour l’instant, je suis sous contrat avec l’Inter. Mais j’ai envie de jouer, de me faire plaisir. Surtout à mon âge.

Quand vous avez appris l’arrivée de José Mourinho, quelle a été votre réaction ?
Je revenais de blessure, donc le plus important pour moi était de bien récupérer. Un départ en août aurait été prématuré. Je ne pensais pas que ça allait se dérouler ainsi. Jusqu’à preuve du contraire et malgré tous les noms qu’il y avait ici, j’ai toujours joué à l’Inter.

Avez-vous senti immédiatement que vous n’entriez pas dans ses plans ?
Non, c’est venu au fur et à mesure. Je me suis dis que c’était à moi de le faire changer d’avis. Malgré cela, il ne compte pas sur moi. J’ai pris acte. Stop.

Etes-vous toujours aussi motivé à l’entraînement ?
Je me défonce encore plus ! Si je dois partir, je dois être prêt. Je ne travaille pas pour Mourinho, je travaille pour moi. Pour être bien.

On a l’impression que vous n’avez plus l’esprit à l’Inter ?
Je suis joueur de l’Inter. Je n’ai pas de relation avec Mourinho. Il fait ses choix et je les accepte. Il y a des entraîneurs avec lesquels vous avez des affinités. Avec Mourinho, je n’en n’ai pas. Je le respecte, ça ne va pas plus loin. S’il comptait sur moi, il m’aurait fait jouer davantage.

A 34 ans, pensez-vous arrêter votre carrière ?
Non. Je me sens bien. En France, dès qu’on passe la trentaine, on a l’impression qu’on est fini. Mickaël Pagis a 35 ans et il est super fort ! Makelele aussi. Il y a des joueurs qui ont 20 ans et qui sont déjà « carbos ». L’âge ne veut rien dire. L’important est d’avoir envie. Et j’ai envie.

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La rédaction - Aurélien Brossier