
Fiorentina: Boateng évoque la dépression dans le football

Kevin-Prince Boateng - @AFP
Les sportifs de haut niveau sont de plus en plus nombreux à témoigner de leur mal-être. Dans un sport comme le football, qui brasse des milliards, le message est difficilement entendable pour une partie du grand public. Et pourtant, les footballeurs, comme d’autres, sont soumis à une pression psychologique parfois excessive, générée entre autres par des enjeux sportifs et financiers toujours plus importants. Sous leurs cuirasses se cachent des fêlures parfois difficiles à assumer dans le milieu.
"La pression provoque des dépressions"
Dans un entretien en longueur accordé au journal allemand Bild, le Ghanéen Kevin-Prince Boateng en a témoigné à coeur ouvert. "Il faudrait faire une enquête pour savoir combien de joueurs aiment encore s’entraîner et jouer au football, a-t-il dit, regrettant que le football soit devenu à ce point un sport où le business est roi. C’est un boulot pour professionnels. La pression est énorme et provoque même des dépressions. Il y a des moments où je m’amuse à jouer au football et d’autres fois où ce n’est pas le cas."
Une nouvelle génération trop connectée
Cinglant sur le constat, Boateng n’est pas tendre, en revanche, avec la nouvelle génération de footballeurs qui, selon lui, est plus occupée à naviguer sur les réseaux sociaux qu’à s’entraîner. Une génération trop connectée qui serait déconnectée du football, en somme. "Ils ne travaillent pas leur talent, et croyez-moi, je sais ce que cela veut dire, résume-t-il. Certains d’entre eux conduisent des Mercedes à l’âge de 19 ans et ils ont déjà l’air si talentueux qu’ils ne font rien pour s’améliorer. Pas de rab à l’entraînement, rien. Ils pensent surtout à jouer à la Playstation et à regarder Instagram. Les derniers arrivent pour s’entraîner quand les premiers s’en vont. Je pense que le football a changé, tout comme la société."