La Juventus ne répond plus

C'est la crise pour la Juventus Turin - -
Sept défaites lors de ses dix derniers matches, un Scudetto hors de portée (treize points d’écart avec l’Inter Milan, leader du Calcio, avant le derby milanais), une élimination prématurée de la Ligue des champions et une cassure avec ses supporters : la Juventus de Turin vit une saison-galère. Incapables d’aligner deux résultats positifs depuis le mois de novembre, les Bianconeri sont en très mauvaise posture : « La situation est grave et on doit revoir nos objectifs à la baisse », déplorait samedi soir le capitaine Alessandro Del Piero au micro de Juve Chanel.
Et pourtant. Le jeu proposé par les coéquipiers du Pinturicchio n’est pas des plus alarmants. Mais entre une attaque stérile (huit buts marqués lors des dix dernières rencontres), un milieu de terrain fragile (blessures à répétition de Sissoko, Camoranesi, Giovinco) et une défense friable (dix-neuf buts encaissés lors des dix derniers matches), difficile de justifier les ambitions élevées du début de saison.
Les flops Diego et Felipe Melo
Jean-Claude Blanc, le président français du club turinois, a convoqué dimanche, un conseil d’administration exceptionnel à Vinovo, le centre d’entrainement des « Zèbres ». Ciro Ferrara l’entraineur, menacé depuis novembre, sera fixé sur son sort lundi après une ultime réunion entre Blanc et John Elkann propriétaire du groupe Fiat. Malgré les rumeurs insistantes d’arrivée de Guus Hiddink dans le Piémont, Ferrara devrait être confirmé dans ses fonctions. Autre sujet à l’ordre du jour : la stratégie de recrutement de la Vieille Dame. Avec les flops brésiliens Felipe Melo et Diego, tous deux achetés à prix d’or cet été (25 millions d’euros chacun), le faible rendement des expérimentés italiens Grosso et Cannavaro, ainsi que les arrivées tardives des jeunes Candreva et Paolucci, c’est tout le mercato qui est remis en cause.
C’est une évidence : depuis la retraite de Pavel Nedved, le club turinois manque d’un vrai leader. « J’ai porté les couleurs de la Juve et j’y ai également connu des périodes de crise. C’est dans ces moments que l’on a besoin d’hommes forts. J’ai confiance en mes joueurs et je reste persuadé que l’on peut réaliser quelque chose cette saison », se persuade Ciro Ferrara. Dès mercredi, face à l’Inter Milan, lors des quarts de finale de la Coupe d’Italie, ses joueurs auront l’occasion de lui prouver qu’il ne se trompe pas lourdement.