La Serie A pour thérapie

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N’allez surtout pas remettre en cause la prestation de l’Inter en huitième de finale de la Ligue des champions ! Sortis de la compétition après leur défaite 2-0 en terre anglaise mercredi, les Italiens ne soulèveront pas la Coupe aux grandes oreilles cette année. Pas plus que l’AS Rome et la Juventus Turin, également éliminés par des clubs anglais (Arsenal et Chelsea). « On a fait un grand match contre une grande équipe, mais nous avons manqué de chance », tempère néanmoins Jose Mourinho. Toujours est-il que c’est toute l’Italie qui grimace.
Pourtant, à l’image de ses déclarations d’après-match, l’entraîneur de l’Inter a refusé hier de dramatiser la situation. « Je continue à dire que je suis très satisfait du travail de ma formation à Old Trafford », a lâché « The Special One » en conférence de presse. Mais alors que se profile la périlleuse réception de la Fiorentina, l’Inter Milan n’a pas le droit à l’erreur. La bande à Javier Zanetti possède certes toujours une confortable marge d’avance sur les poursuivants turinois (sept points), mais il serait mal venu pour les Lombards de tomber dans une sinistrose post-Ligue des Champions.
Jose Mourinho n’est pourtant pas inquiet. « Je pense que cette rencontre arrive au meilleur moment pour l’Inter, parce nous savons que nous allons jouer contre une équipe qui peut nous poser des problèmes, et c’est exactement ce dont nous avons besoin : un match difficile contre une équipe de qualité », analyse le Portugais. Avec 46 points acquis sur les 27 premières rencontres, la Viola développe actuellement un football de qualité, bien aidée il est vrai par son duo d’attaquants Adrian Mutu (12 buts) - Alberto Gilardino (15 buts), mais aussi par son irréprochable gardien français, Sébastien Frey.
Un temps coéquipier sous le maillot de l’équipe de France, les deux anciens Cannois que sont Frey et Patrick Vieira ne connaissent actuellement pas la même réussite. A la peine à Manchester, notamment contre Vidic, le milieu de terrain international a été tout simplement écarté par Mourinho. Et comme souvent ces dernières semaines, pas question de parler d’un « malaise Vieira ». Le Portugais a d’ailleurs magistralement botté en touche lorsque la presse transalpine lui a demandé si l’ancien Gunner n’était pas du groupe en réponse à sa triste prestation en terre anglaise, mercredi. « Je ne suis pas dans l’analyse individuelle. Je veux aussi souligner que Vidic est un des meilleurs joueurs du monde et que j’ai donné une tâche très difficile à Patrick en lui demandant d’être au marquage. » Habile pirouette qui ne saurait faire oublier l’essentiel : le capitaine des Bleus n’est plus que l’ombre de lui-même ces temps-ci. Et l’Inter vit plutôt pas mal sans lui…