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Strasbourg, l’an zéro de la reconstruction

L'équipe de Strasbourg

L'équipe de Strasbourg - -

Relégué administrativement en CFA 2 durant l’intersaison, Strasbourg repart de zéro. Pour remonter la pente, le RCS peut compter sur l’incroyable soutien de ses supporters, qui étaient près de 10 000 samedi lors de la victoire face à l’AS Illzach-Modenheim (4-1).

Les joueurs de l’AS Illzach-Modenheim n’en sont pas revenus. En déplacement à la Meinau chez l’imposant voisin du Bas-Rhin, le club du Haut-Rhin a évolué devant plus de 9 800 spectateurs, ce samedi. Une preuve que l’engouement autour du RC Strasbourg est resté intact. Et ce malgré la liquidation judiciaire du club cet été. Aux portes de la Ligue 2 en fin de saison (le club a terminé quatrième du National), le club est reparti de zéro en CFA 2. La faute à un déficit de quatre millions d’euros et à une gestion hasardeuse de Jafar Hilali, l’ancien président.

En Ligue 1 il y a encore trois ans, le club repart de la base. Et le réussit plutôt bien pour le moment avec deux victoires en deux matchs (4-1 samedi et 4-0 face à Forbach la semaine précédente). Elément clé de l’équipe l’année dernière, David Ledy a décidé de poursuivre l’aventure avec le Racing. « Ça fait plaisir de voir l’engouement qu’il y a autour de ce club, se félicite-t-il. Les supporters ont été présents et j’espère qu’ils le seront tout au long de la saison. J’ai eu des relations étroites avec Frédéric (Sitterlé) et François (Keller). Le projet qu’ils m’ont proposé m’a vraiment plu. »

« Tous les supporters sont propriétaires »

Après un été passé devant les tribunaux, le champion de France 1979 a repris la direction du terrain. Et compte bien gravir les échelons le plus vite possible sous l’impulsion de Frédéric Sitterlé, le nouveau président. « Même si le Racing démarre en CFA 2, ça reste un club mythique qu’on va faire remonter et qui aura vocation à rester au plus haut niveau, indique l’entrepreneur alsacien de 36 ans, qui a fait fortune sur Internet. Les supporters le vivent comme une renaissance. C’est un club très identitaire, qui s’identifie à une région. Tous les supporters sont propriétaires de ce Racing. On referme la parenthèse qu’on vient de vivre et on regarde vers l’avenir. Tout le public est en train de se réapproprier ce club. »