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Corchia, Thauvin, Gignac, Park : les gros ratés du mercato lillois

Sébastien Corchia

Sébastien Corchia - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Le CNOSF doit rendre mercredi un avis consultatif sur le transfert non homologué de Sébastien Corchia vers Lille. Le club nordiste craint d’ajouter un nouvel épisode à sa saga de recrutements avortés ces dernières années.

Park plaque Lille pour Arsenal

« Ce joueur n’avait rien à faire au Losc ». 27 août 2011, Michel Seydoux, président de Lille, est furieux. Objet de son courroux, le transfert de Chu-Young Park, littéralement court-circuité par Arsenal. Alors que l’attaquant sud-coréen de Monaco venait de passer une première partie de la visite médicale, les recruteurs du Losc avaient trouvé une chambre d’hôtel vide au moment de venir chercher le joueur pour la seconde moitié de la traditionnelle dernière étape à tout transfert. Où est Park ? A Londres, en train de signer un contrat plus intéressant avec Arsène Wenger ! Lille, alors champion de France, hallucine et pointe du doigt le comportement d’Arsenal. Park, lui, ne percera jamais chez les Gunners. Y aurait-il une justice ?

Gignac plante Lille pour Toulouse

Juin 2007, André-Pierre Gignac sort d’une saison réussie avec le FC Lorient et s’apprête à passer à l’étage supérieur. Pour l’attaquant, cela veut dire Toulouse. Qualifiée pour le tour préliminaire de Ligue des champions, l’équipe d’Elie Baup (qui sera finalement reversée en C3), semble être une belle étape dans la carrière d’un Gignac en pleine éclosion. Sauf que dans sa hâte de progresser, « APG » oublie un peu vite qu’il a déjà signé certains documents clés avec le Losc, et ce bien que son père qualifie les papiers de « pas bons ». N’empêche que Michel Seydoux est en colère et saisit la Commission juridique de la Ligue nationale. Finalement, Gignac rejoindra bien le TFC, pour un plus gros salaire. « Ce qu’il fait aujourd’hui ne m’intéresse pas », commentera le président nordiste en 2010. Rancunier.

Thauvin s'échappe de Lille pour l'OM

L’incident est désormais connu de tous, symbolisant pour certains le foot business dans toute sa médiocrité, pour d’autres rien de moins qu’un incident, comme il en arrive parfois. Avant qu’autant de personnes connaissent son nom, Florian Thauvin, pas encore vainqueur de la Coupe du monde des U20 avec les Bleus, jouait à Bastia et avait tapé dans l’œil de pas mal de recruteurs. A commencer par ceux de Lille, qui réussirent à s’offrir l’espoir pour 3,5 M€ au mercato d’hiver 2012/2013, avant d’immédiatement le prêter au club corse pour qu’il y finisse sa saison. Six mois plus tard, c’est donc un Thauvin désormais « champion du monde » qui doit débarquer dans le Nord. Mais il n’a plus envie. Entretemps, l’OM s’est mis sur le dossier et le fait rêver à coups de gros salaire et de participation à la Ligue des champions. Après plusieurs semaines de psychodrame, un refus de s’entraîner et une guerre des mots, toutes les parties finissent par s’entendre et le meilleur espoir de la saison de Ligue 1 rejoint la Canebière contre 15 millions d’euros.

Corchia bloqué en salle d'attente

Confronté à la blessure Franck Béria, Lille jette son dévolu sur Sébastien Corchia cet hiver. Après un transfert avorté à Lyon en juillet dernier, le prometteur latéral droit sochalien voit enfin se concrétiser son ambition de rejoindre un club du haut de tableau de Ligue 1. Oui mais voilà, la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) met son nez dans les comptes nordistes et estime que les garanties bancaires ne sont pas suffisantes pour valider le transfert de quelque 2,3 millions d’euros. Le LOSC s’étonne et argue notamment que le départ en prêt de Tulio De Melo à Evian-Thonon-Gaillard va permettre d’alléger la masse salariale. Peine perdue. L’appel de Lille est rejeté et le joueur se retrouve dans une situation aussi inédite qu'inconfortable. Ayant résilié son contrat avec Sochaux, l’ancien Manceau est libre. Une situation qui aiguise des appétits, notamment en Russie… Si le joueur reste déterminé à évoluer dans le Nord et si les deux clubs sont prêts à aller au bout de toutes les procédures possibles, le nouveau couac guette.

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La rédaction