De l’OL à la Roma, sans passer par Nice: la semaine intense de Clément Grenier

Clément Grenier à la Roma - AS Roma
Il aurait pu signer à Leganes, un club de Liga situé dans l’agglomération madrilène. Des clubs comme Watford, Wolfsburg se sont aussi montrés insistants, alors que Bordeaux et même Marseille se sont renseignés auprès de ses conseils tout au long de ce mercato. Puis l’AS Roma, une première fois... A chaque approche, Clément Grenier pense tenir son rebond. Il y a Nice, également. Intéressés cet été par le milieu de terrain arrivé au centre de formation de l’OL de son Ardèche natale à 11 ans en 2002, les dirigeants azuréens reviennent aux nouvelles au tout début du mois de janvier.
Peu à peu, Clément Grenier se fait à l’idée qu’il faut couper le cordon ombilical avec son club de toujours. Peu à peu, alors que les annonces des groupes pour les matchs officiels se ressemblent chaque semaine (sans son nom), il comprend qu’il ne fait (vraiment) plus partie des plans du staff de l’OL. Même si l’entraîneur Bruno Genesio a toujours un faible pour celui dont il a guidé les premiers pas chez les pros, quand Claude Puel était aux commandes.
Avec Nice, tout commence début janvier avec le déplacement à Lyon du directeur général du club, pour une rencontre avec les conseils de Clément Grenier. Quelques jours plus tard, Jean-Michel Aulas évoque le dossier avec son homologue niçois lors d’une réunion de la LFP à Paris. Le 20 janvier, il donne même son feu vert à un prêt gratuit, sauf bonus en fin de saison suivant le classement de Nice. Reste le détail de la prise en charge du salaire à régler. Cela ne semble pas insurmontable, même si le rapport proposé (1/3 par Nice et 2/3 par l’OL sur les 300 000 euros) n’est pas du goût des dirigeants rhodaniens, concentrés à cet instant-là sur la venue de Memphis Depay.
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Ça se tend avec Nice, ça se réchauffe avec la Roma
Tout se crispe en ce début de semaine entre les parties, alors que l’OL est « attaqué » sur un autre joueur de son milieu de terrain, Jordan Ferri, dont l’agent reçoit des appels de Galatasaray et de la Fiorentina. Même s’il y a « embouteillage » au milieu de terrain et des temps de jeu qui se raréfient pour Jordan Ferrri et Sergi Darder, Bruno Genesio s’interroge sur le fait de laisser deux bons de sortie. Mardi soir, Nice et Lyon continuent leurs négociations et abattent chacun leur carte avec quelques tentatives de coup de bluff de part et d’autres. Sur RMC, Bruno Genesio révèle même que « c’est au point mort ». Poker menteur… ou pas.
Jeudi matin, les directeurs généraux de Nice et Lyon s’évitent lors d’une réunion à Paris, alors que l’OGCN pensait pouvoir relancer le dossier. Et pour cause. L’AS Roma vient de rappeler l’entourage du joueur et entend accélérer sur le dossier. Nous sommes jeudi midi. Il est déjà question que Clément Grenier, très enthousiaste à l’idée de franchir les Alpes, prenne l’avion direction l’Italie le lendemain à 17h. Entre la Roma et l’OL, les relations, passablement refroidies par l’épisode Juan Iturbe fin août 2016, se réchauffent. Et brûlent, même. Les téléphonent sonnent des deux côtés des Alpes. L’essentiel du deal est évoqué. Jean-Michel Aulas donne rendez-vous à son futur ex-joueur vendredi matin dans son bureau, alors que les contours du contrat sont travaillés jusqu’au petit matin par les proches de l’Ardéchois...
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Pas le temps de saluer ses futurs ex-coéquipiers
Ce vendredi, à 11h30, le boss lyonnais donne son feu vert à un départ vers Rome, d’autant que le club italien a de suite précisé qu’il entendait prendre en charge l’intégralité du salaire. Un élément décisif pour toutes les parties. Il voulait passer une dernière fois au vestiaire pour saluer ceux avec qui il s’entraînait, pour certains depuis 15 ans (Alexandre Lacazette…), et qui préparent la venue de Lille, ce samedi (17h). Pas le temps, direction l’aéroport. Il est 17h. Soulagé, tout sourire, Clément Grenier monte dans le jet privé affrété pour Rome. Une heure et vingt minutes plus tard, à son arrivée, un dirigeant de la Roma lui donne immédiatement une écharpe du club pour poser à la sortie de la douane devant les nombreuses caméras qui le suivent déjà. Son arrivée est même diffusée en direct sur la télévision du club. Clément Grenier change de monde.
Il a déjà rendez-vous à 7h30, ce samedi, à la clinique pour la visite médicale. Il échange par téléphone avec un ancien coéquipier qui connait le contexte, un certain Miralem Pjanic, passé par Rome avant d’aller à la Juventus. Si aucun problème n’est soulevé lors de cette visite matinale, Clément Grenier signera en début d’après-midi son contrat de prêt avec option d’achat (3,5 millions d’euros), mais ne se déplacera pas à Gênes ce dimanche. Il devra patienter encore quelques jours. Il pourrait faire ses débuts avec le n°7 de l’AS Roma (comme à Lyon) face à Cesena en Coupe d’Italie, mercredi à 20h45. Nouvelle aventure.