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Grèce: pourquoi Makélélé a quitté l’Asteras Tripolis après trois matchs sur le banc

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Quelques semaines après sa nomination sur le banc de l’Asteras Tripolis, dans le championnat de Grèce, Claude Makélélé a décidé de quitter son poste. Le coach de 51 ans dénonce le comportement des dirigeants locaux, qui auraient tenté de lui imposer leurs choix tactiques, en lui demandant notamment de ne pas faire joueur un jeune attaquant français.

Son aventure aura duré très exactement trois matchs. Quelques semaines après son intronisation sur le banc de l’Asteras Tripolis, dans le championnat de Grèce, Claude Makelele a décidé de quitter son poste. Le coach de 51 ans, qui n’avait plus officié depuis cinq ans et la fin de son expérience à la KAS Eupen en Belgique, a pris cette décision radicale en raison du comportement de ses dirigeants.

Dans une interview accordée à London World, l’ancien milieu de terrain de l’équipe de France assure que les patrons du club de Tripoli ont tenté de lui imposer leurs choix. Au mépris des engagements pris lors de sa signature. "Ils m’ont promis un contrôle total de l’équipe. C’est moi qui devais décider qui jouait ou qui ne jouait pas, même si les transferts n’étaient pas de mon ressort", témoigne l’ex-joueur de l’OM, du Real Madrid et du PSG.

"Ils ont insisté pour qu'un joueur clé soit mis sur le banc"

Lors de la victoire de l’Asteras Tripoli dimanche sur la pelouse de l’Athènes Kallithea (1-3), où évolue aujourd’hui Mathieu Valbuena, Claude Makelele explique que ses dirigeants lui ont demandé de ne pas utiliser Darnell Eric Bile, un jeune attaquant français, en raison de sa situation contractuelle. Le buteur de 18 ans, formé à Saint-Etienne et arrivé le 30 septembre dernier, s’est engagé jusqu’à la fin de la saison avec l’équipe du Péloponnèse. "Ils ont insisté pour qu’un joueur clé soit mis sur le banc", s’insurge l’ex-taulier des Bleus. "Ce joueur a un petit salaire d’amateur, mais c’est le meilleur joueur de l’équipe. Je l’ai fait entrer durant vingt minutes, il a fait deux passes décisives et nous avons gagné le match. Mais les dirigeants ne voulaient pas qu’il joue. Ils pensaient pouvoir contrôler le fait qu’il joue ou pas sous prétexte qu’il n’avait pas signé de nouveau contrat avec le club. Mais je l’ai utilisé en raison de sa qualité."

Impossible pour Makelele de poursuivre sa mission dans de telles conditions. "J’aime mon travail, mais je ne peux pas accepter que les gens s’en mêlent et me disent ce que je peux faire ou ne pas faire", résume l’ancien coach de Bastia, qui a prêté main forte à Chelsea ces dernières années. "Le football est une affaire d’êtres humains, de connexion, de connaissance tactique, de compétences techniques, individuellement et collectivement. Nous utilisons des données, bien sûr, mais le football, c’est plus que ça. (…) Il y a des enfants qui rêvent de pratiquer ce sport. Ça ne s’achète pas, ce n’est pas possible", conclut Claude Makelele, qui va désormais se chercher un nouveau challenge, avec l’envie de "faire progresser des joueurs".

https://twitter.com/AlexJaquin Alexandre Jaquin Journaliste RMC Sport