Le Milan AC ne compte plus sur Mexès

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A quoi ressemblera la charnière de l’équipe de France de football face à l’Angleterre, le 11 juin à Donetsk pour l’ouverture de l’Euro 2012 ? Entre un Adil Rami qui ne cache pas sa fatigue et un Mamadou Sakho défaillant, sans oublier la saison en dents de scie, pour diverses raisons, de Laurent Koscielny et de Younès Kaboul, la réponse tient actuellement de la gageure. D’autant que la situation en club de Philippe Mexès ne risque pas de redonner le sourire à Laurent Blanc.
Les dernières nouvelles en provenance de Milan ne sont guère optimistes. Revenu à la compétition à l'automne après une très longue absence (rupture du ligament croisé du genou gauche), l'ancien défenseur de la Roma a pourtant eu des opportunités de s'imposer en Lombardie avec les absences répétées de Nesta et Thiago Silva. Il n'a jamais vraiment convaincu son entraîneur, Massimiliano Allegri. A tel point qu’une séparation des deux parties à la fin de la saison apparait aujourd’hui comme l’hypothèse la plus probable.
Selon nos informations, Adriano Galliani, vice-président du Milan AC, est déjà au travail pour se séparer de l’ex-Auxerrois, âgé de 30 ans, qui perçoit un salaire de quatre millions d'euros par an pour encore trois saisons. Outre l’économie réalisée, un transfert offrirait au club transalpin une plus-value comptable (Mexès étant arrivé libre de la Roma l'été dernier) non négligeable pour un club qui doit fortement réguler ses comptes avant la mise en place du fair-play financier de l'UEFA.
Discussion très vive avec le vice-président du Milan AC
Entre Mexès et Allegri, le climat s'est fortement détérioré début avril. Auteur d'une faute gravissime en Ligue des champions lors du match retour face à Barcelone (ballon perdu face à Messi, victoire finale du Barça 3-1), impliqué quelques jours plus tard sur les deux buts de la Fiorentina en championnat (victoire toscane à San Siro 2-1), le Français a subi les foudres de son entraîneur et de Galliani. L’emblématique dirigeant l'a notamment accusé d’être responsable d'erreurs ayant causé l'élimination en Ligue des champions et la perte du titre de champion d’Italie. Les mots et le ton entre les deux hommes seraient montés à des altitudes spectaculaires.
Depuis, Allegri a décidé de ne plus faire confiance à son défenseur central, une décision soutenue, voire suggérée, par Galliani lui-même. Malgré l'absence de Thiago Silva, Mexès a été relégué sur le banc face au Chievo, en tribune face à Bologne et exempté face au Genoa pour une poussée de fièvre qui n'a convaincu personne. Dimanche dernier à Sienne, le Tricolore devait être de nouveau relégué en tribune. Mais le forfait de Nesta, quelques minutes avant le match, lui a offert une place sur le banc, Allegri préférant s'appuyer sur l’improbable charnière Bonera – Yepes. La situation semble désormais intenable pour Philippe Mexès chez les Rossoneri. Reste à trouver une issue satisfaisant les deux parties…