
Mercato - Belhanda: "Le projet de Lyon pourrait m’intéresser"

Younes Belhanda - AFP
Vous avez rejoint le Dynamo Kiev il y a deux ans. Comment se passe votre aventure ukrainienne ?
La première année a été un peu compliquée. Je pense que c’est toujours ça pour les joueurs qui partent à l’étranger, c’est difficile de s’adapter au nouvel environnement. La deuxième année s’est mieux passée avec un nouvel entraîneur, Sergueï Rebrov, qui a coaché Tottenham et en Europe. Ça s’est bien passé et j’ai joué 22 matches sur 24 en championnat. On a fini champion, on a gagné la Coupe. C’était une super saison. Le championnat ukrainien a un style différent de la Ligue 1, sans enlever le talent qu’il y a. En Ligue Europa, Dnipro est allé en finale et nous avons fait une belle campagne en allant en quart de finale. Ça donne le ton et le niveau du championnat. Mais ça se joue sur quatre ou cinq équipes car les équipes du bas de classement sont moins fortes. On développe donc moins de jeu car on joue contre des défenses très basses. Mais ça reste un bon petit championnat.
Votre nom revient avec insistance sur le marché des transferts. Avez-vous été contacté par l’Olympique Lyonnais, qui semble séduit par votre profil ?
Personnellement, non. J’ai appris cela ce matin ou hier matin. Entendre mon nom à Lyon, c’est flatteur. Ça reste une grosse équipe. Mais pour l’instant, je n’ai pas eu de contacts.
Le profil d’un club comme Lyon pourrait vraiment vous séduire, à condition qu’il y ait vraiment une offre concrète.
Bien sûr. On sait que le président lyonnais, Jean-Michel Aulas, veut faire de grandes choses avec son club. Il a construit son stade, donc ce n’est pas pour faire une petite équipe. C’est pour faire quelque chose de grand. A cette heure-ci, le projet lyonnais est quelque chose de très sérieux. Si on pense à moi, ça pourrait m’intéresser. Paris et Lyon sont les deux grands clubs en France aujourd’hui.
« Je suis motivé à voir autre chose »
Vos dirigeants seraient-ils plutôt ouverts à votre départ ?
L’année dernière, Besiktas était venu me voir. Le président est ouvert à tout, s’il sait que j’ai envie de partir. C’est un mec droit, qui est ouvert à la discussion. S’il s’y retrouve et qu’on s’entend sur le transfert, il n’y aura aucun problème.
Avez-vous eu des contacts avec d’autres clubs ?
Pas du tout.
Vous avez encore trois ans de contrat avec le Dynamo. Quel est votre souhait aujourd’hui, rester en Ukraine ou revenir dans un championnat un peu plus exposé médiatiquement ?
J’ai gagné trois titres en deux ans. Je pense que c’est déjà bien pour un joueur, surtout à l’étranger. Moi, je suis quelqu’un qui aime aller voir autre part. J’aime bien les expériences. Après le titre de champion de France à Montpellier, j’aurais peut-être dû partir l’année d’après. Je n’avais pas eu d’offre spéciale. Je voulais rester pour jouer la Ligue des champions. Cette année, on fait aussi la Ligue des champions avec Kiev. Donc, je ne sais pas. Pour l’instant, je suis là et je suis content. Après, s’il y a une belle offre… Là, on parle de moi à Lyon. C’est une belle et grande équipe. Ils veulent construire un grand club, avec un grand stade. Pourquoi pas. Je suis motivé à voir autre chose.
L’aspect financier aura-t-il la même importance qu’à l’époque où vous avez signé au Dynamo Kiev ?
L’aspect financier n’a jamais été un moteur pour partir. Quand je suis parti de Montpellier, j’ai eu une offre des Emirats et de Kiev. Vous voyez le rapprochement. L’argent n’est pas un facteur et le salaire n’est pas ma priorité.
Votre rêve était de rejoindre le championnat allemand. Est-ce toujours le cas ?