Ocampos et c’est (presque) tout

Lucas Ocampos - AFP
Le mercato hivernal en L1 s’est terminé comme il avait débuté le 3 janvier dernier : dans le calme et une quasi indifférence. Quand le PSG ne dégaine pas le carnet de chèques comme il en avait pris l’habitude ces dernières années (Cabaye l’année dernière, Beckham il y a deux ans), le marché reste morne. Mais l’OM l’a un peu réveillé avec le dossier Lucas Ocampos. Proposé par Monaco samedi, l’Argentin a ranimé l’intérêt du club de Vincent Labrune, qui s’était déjà penché sur son cas l’été dernier. Et cette fois, Marcelo Bielsa pourra se réjouir de compter dans ses rangs un joueur qu’il désirait vraiment puisqu’il l’avait coché sur la liste de ses cibles prioritaires.
Le dossier a pourtant trainé en longueur avant d’être officialisé une demi-heure avant la date-limite. L’agent de l’ailier argentin s’était rendu sur la Canebière dans l’après-midi avant qu’un accord entre les deux clubs se dessine sur les bases d’un prêt avec option d’achat automatique si l’OM se qualifie pour la Ligue des champions. Le montant de cette option oscille entre 10 et 11 millions d’euros. Marseille, pressé par le temps en cette dernière journée de mercato, avait anticipé toutes les formalités préalables à la signature du joueur. Les dirigeants phocéens avaient même pris le soin de séparer ce dossier de celui de Doria. Bien leur en a pris puisque le défenseur brésilien, annoncé partant, n’a pour l’instant pas été prêté. Il pourrait tout de même quitter l’OM pour un club du Portugal, de la Russie ou du Brésil, dont les marchés sont encore ouverts. Pas sûr donc qu’il côtoie Ocampos.
« L’OM c’est un grand club avec beaucoup de grands joueurs et un bon entraîneur. C’est pour ça que je suis venu ici et pour les titres, a expliqué ce dernier à OM TV. Je pense pouvoir beaucoup apporter. J’ai vu plusieurs matches de l’OM cette saison, c’est une équipe qui joue très bien au ballon avec de très bons joueurs tactiques et physiques. Marcelo Bielsa est un très grand entraineur. Tous ceux qui l’ont côtoyé ont progressé à ses côtés. Je me sens prêt physiquement. Ma dernière titularisation remonte à deux semaines (Monaco-Bordeaux : 0-0, 20e journée le 11 janvier, ndlr). J’espère faire une bonne saison et gagner la Ligue 1. »
Ben Arfa à Nice, c’est fini, sa carrière aussi ?
L’autre information de la journée, c’est la fin de la courte histoire entre Hatem Ben Arfa et Nice. Alors que le Tribunal administratif, saisi par le club azuréen, a refusé à statuer sur le fond du dossier, le Gym a perdu sa dernière chance de voir l’international français évoluer sous ses ordres. L’ancien Lyonnais et Marseillais annoncera ce mardi qu’il va rompre son contrat. Et selon son avocat Jean-Jacques Bertrand, intervenu ce lundi soir dans Luis Attaque, le milieu offensif de 27 ans songe carrément à ranger les crampons. « Il ne peut pas rester sept mois sans compétition. C’est complètement inenvisageable, ou alors il arrête le football, a-t-il déclaré. Ce n’est d’ailleurs pas sorti de son esprit pour le moment parce qu’il est un peu abattu par ce qu’il pense être un acharnement. »
Chez les autres, des ajustements parfois… étranges
La majorité des clubs de L1 est restée très sage. Rennes s’est tout de même permis de débourser 3 millions d’euros pour recruter le latéral droit de Lens, Dimitri Cavaré (19 ans), qui terminera la saison en prêt avec le Racing. Concurrents dans la lutte pour le maintien, Caen et Evian-Thonon-Gaillard ont étrangement fait affaire ensemble. Mathieu Duhamel (30 ans), meilleur réalisateur caennais (6 buts), quitte le Normandie pour rejoindre la Haute-Savoie alors que Nicolas Bénezet (23 ans) fait le chemin inverse. L’ETG a aussi enregistré l’arrivée du Lorientais Gilles Sunu. Les Merlus, également en course pour le maintien, ont scellé recrutement du Dijonnais Romain Philippoteaux (26 ans) pour quatre ans et demi. Montpellier a recruté en Suisse le milieu Sébastien Wüthrich (24 ans). Sinon, Nantes a laissé partir Etay Shechter (27 ans, Maccabi Haifa) et Lille a prêté Ronny Rodelin (25 ans) à Mouscron.