Simeone sur un banc, ça donne quoi ?

Diego Simeone - AFP
Un style défensif…
Ne mentons pas, si l’Atlético de Madrid inspire le respect, ce n’est pas en raison de son style offensif. Car ce que demande avant tout Diego Simeone à ses hommes, c’est de bien défendre. Et tous ensemble. Avec l’Argentin, le pressing et le harcèlement du porteur du ballon commence dès l’avant-centre, qu’il s’appelle Fernando Torres ou Antoine Griezmann. Tout le monde tacle, tout le monde sue, mais cela porte ses fruits puisque les Colchoneros ont terminé meilleure défense de Liga avec seulement 18 buts encaissés en 38 matchs.
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…mais pas que
Mais réduire le style Simeone à un bus garé devant sa cage serait réducteur. Et totalement faux. Car lorsqu’elle a récupéré le ballon, son équipe joue. Et plutôt très bien. Des latéraux (F.Luis, Juanfran) qui apportent, des milieux à la qualité de passe au-dessus de la moyenne (Gabi, Koke, Saul) et des attaquants créatifs (Griezmann), le tout donne un mélange détonnant et parfaitement équilibré, qui se projette très vite vers l’avant à la récupération du ballon. La patte Simeone.
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Un joli palmarès
Même s’il entraîne un club réputé pour ses « belles défaites », symbolisées par les deux revers en trois ans face au Real en finale de la Ligue des champions, Diego Simeone s’est construit un joli petit palmarès avec l’Atlético de Madrid. « El Cholo » a remporté la Ligue Europa (2012), la Supercoupe de l’UEFA (2012), la Coupe du Roi (2013), la Liga (2014) et la Supercoupe d’Espagne (2014). Pas si mal pour un club qui boxe dans le même championnat que le Real et le Barça, mais pas avec les mêmes moyens. Simeone a également brillé lors de ses débuts d’entraîneurs en Argentine, avec un championnat d’ouverture en 2006 à la tête d’Estudiantes et un de clôture avec River Plate en 2008.
Un charisme fou
Diego Simeone c’est donc du style, des titres, mais surtout du charisme. Une « gueule » à jouer un truand dans un film d’action, un costume noir et une cravate sombre, l’Argentin est un personnage. Un vrai. Sur le banc, il bouillonne, hurle, harangue les arbitres, ses joueurs, vit les actions comme s’il était sur le terrain et exhorte les supporters à pousser derrière son équipe. Un show à lui tout seul. Mais l’ancien milieu de terrain de l’Atlético et de l’Inter est un dur au cœur tendre, très apprécié de ses joueurs, dont il est très proche, pour ses compétences comme pour son caractère. « Simeone m'a beaucoup appris, chaque entraînement est une leçon. J'en prends plein les yeux à chaque entraînement, à chaque match, j'espère qu'il continuera à l'Atlético », confiait récemment Antoine Griezmann. Le PSG pourrait contrarier le souhait du Français.