Toulouse : "Ben Yedder partira en juin", annonce Sadran

Olivier Sadran (Toulouse) - AFP
Olivier Sadran, comment trouvez-vous le nouveau Stadium ?
Il est beau. Mais il a toujours été beau, avec une architecture particulière. Il est bien plus confortable. Et ça, c’est important. Il permet d’avoir une visibilité qui est bien meilleure. C’est à coup sûr un très bel outil pour l’Euro et pour l’avenir.
Les deux ans et demi de travaux ont-ils été pénibles pour le club ?
Non, on ne peut qualifier ça de moments pénibles. Il faut raison garder. C’est beaucoup plus sympathique et attrayant d’avoir un stade plein et équilibré que d’avoir un stade à moitié en travaux. Mais finalement, c’est passé relativement vite.
Regrettez-vous que le stade n’ait pas été agrandi ?
Le contribuable le regrette sans doute, parce que ça aurait fait un stade pour l’avenir. Après, le Toulouse Football Club a un taux de remplissage qui ne lui permet pas aujourd’hui d’avoir l’arrogance de réclamer un stade de 40 000 places à la place d’un stade de 33 000. Mais c’est vrai qu’à refaire des travaux, je les aurais peut-être imaginés autres.
Ce stade va-t-il changer des choses pour le club ?
En tout cas, pour les spectateurs, ça change beaucoup de choses en termes de confort et de visibilité. Après, il faut que les moyens de transports et autres soient aussi adéquats. Aujourd’hui, les gens veulent venir dans un stade et repartir assez vite. Mais je crois que la collectivité y travaille. On a quand même beaucoup gagné en quelques années.
Accueillir le PSG pour l’inauguration, c’est l’idéal ?
Je ne sais pas. De toute façon, aujourd’hui, on est le sparring partner du PSG. Je crois que c’est quand même mieux de faire ça sur un match de gala parce que ça permet d’avoir plus d’émotions et un stade un peu plus plein. Cette équipe de Paris, elle est monstrueuse. Elle a beaucoup gagné en maturité. C’est une équipe qui a des moyens démesurés. Moi, je suis fier de voir une équipe comme ça en France.
Comment voyez-vous la fin de saison ?
Je n’ai pas de boule de cristal. On est dans une dynamique, depuis une dizaine de matchs, de bien meilleure qualité. Notre volonté de nous en sortir est très forte. On n’est en rien largué. Mais notre position fait qu’on part avec un peu de retard sur nos adversaires. Et ce retard, il faudra le combler. J’espère que nous allons y arriver.
Avec Wissam Ben Yedder ?
Je croyais qu’on ne devait parler que du Stadium ? Bien sûr, avec Wissam Ben Yedder. Quel signe donneriez-vous à ses coéquipiers ? Je lis chez votre confrère de L’Equipe, qui est toujours mal informé, qu’on a une promesse qui n’a pas été tenue. C’est totalement faux. La proposition de Séville n’était pas verrouillée financièrement et celle de Marseille, c’était un prêt le 31 août. On ne change pas en milieu d’année. Wissam est un garçon fantastique, qui partira dans tous les cas de figure au mois de juin. Dans des conditions qui seront intéressantes pour lui, plus intéressantes qu’aujourd’hui, avec plus de choix. Et dans des conditions économiques intéressantes. Entre-temps, il faut se sauver. Et le Toulouse Football Club, c’est aussi le club qui est allé chercher Wissam Ben Yedder quand il était joueur de futsal. Non pas qu’il doive quelque chose à ce club-là, mais on est dans la difficulté et je suis sûr qu’il va beaucoup nous aider.