Mercato: Ben Yedder veut toujours quitter Toulouse

Wissam Ben Yedder - AFP
« Je n’y crois pas un instant ». Cette phrase lâchée par un proche du TFC, répond à l’interrogation concernant un départ de Wissam Ben Yedder en janvier. Il faut dire que la question revient inlassablement à chaque mercato. Au point d’exaspérer l’entraîneur toulousain Dominique Arribagé, qui se demandait si les journalistes allaient lui poser la question lors des quatre conférences de presse hebdomadaires qui l’attendent ce mois-ci.
Mais au vu de la situation, il se pourrait donc que la presse se calme un peu. Car WBY a une valeur marchande non négligeable. Surtout quand les clubs intéressés sont français et comptent leurs sous.
Lyon à l'affût si Beauvue part
C’est le cas de Lyon et de Marseille. Pour l’OL, le président Jean-Michel Aulas a un peu plus dégonflé la piste en début de semaine. Invité de Luis Attaque sur l’antenne de RMC, il a notamment déclaré : « Olivier Sadran fait partie des amis. C’est un entrepreneur et un président de club formidable. A partir du moment où lui joue sa peau et son avenir et qu’il a besoin de Ben Yedder… l’amitié dans le foot c’est fondamental. Il n’y aura pas de proposition dans ce sens. Pour l’instant… » a asséné Aulas. Pourrait-il changer d’avis en cas de vente de son attaquant Claudio Beauvue ? C’est encore possible.
Sadran détient la clé
A Marseille, les dirigeants ont compris que l’opération serait compliquée. L’OM veut renforcer son secteur offensif dès ce mois de janvier, lequel est en souffrance en ce moment (5 buts seulement lors des 5 derniers matches). Vincent Labrune assure que « la piste Ben Yedder n’est pas abandonnée », quand un de ses proches collaborateurs reconnait que « ce sera quasi mission impossible, car Sadran se montre inflexible. »
La clé, c’est en effet Olivier Sadran qui la détient. Et selon nos informations, le président toulousain n’a pas l’intention de se séparer de son meilleur joueur en janvier alors que son club joue sa survie en Ligue 1 (Toulouse est actuellement 18e avec 20 points).
WBY, rouage essentiel dans l’opération maintien
Auteur de 13 buts et 4 passes décisives toutes compétitions confondues cette saison, WBY a accéléré ces dernières semaines : sur les cinq dernières rencontres disputées par son équipe, il a inscrit huit buts. Si ces performances peuvent intéresser les recruteurs, une chose est sûre, il est actuellement indispensable dans l’opération maintien dans laquelle Toulouse est impliquée. Et cela renforce l’envie du TFC de le garder. « Je le répète, a dit ce mardi l’entraîneur Dominique Arribagé, je compte sur lui et j’ai envie qu’il soit performant jusqu’au bout pour nous sauver ».
Vendu à l’OM mais prêté au TFC ?
Quelle solution alors pour les courtisans qui voudraient attirer l’international Espoirs dans leurs filets ? Se montrer patient en achetant Ben Yedder lors du mercato et en le prêtant six mois au Toulouse Football Club. L’opération est envisagée par le club. C’est pour le moment le point d’achoppement des négociations entre l’OM et Toulouse. Sadran a clairement laissé entendre à Labrune qu’il pourrait faire un (petit) effort sur le montant du transfert : 7 millions d’euros, selon nos informations. Mais que la condition sine qua non est que Ben Yedder soit donc laissé dans la foulée à disposition de Toulouse, pour finir la saison et réussir l’opération maintien.
« Cet arrangement ne m’intéresse pas », a répondu Vincent Labrune, qui joue la montre, explore d’autres pistes, et ne serait pas opposé à ce que Ben Yedder boude un peu et fasse comprendre à ses dirigeants qu’il a toujours envie de quitter Toulouse et ce dès cet hiver.
Libre en 2017
Mais l’intéressé n’en démord pas : il veut quitter le TFC cet hiver. Car Ben Yedder a un objectif : tout faire pour participer à l’Euro 2016. Et se dit attristé actuellement par l’inflexibilité de ses dirigeants qui, selon son entourage, lui avaient déjà promis un bon de sortie l’été dernier. Son amertume pourrait même le pousser à aller au bout de son contrat (juin 2017), s’engager libre dans un club et bénéficier d’une belle prime à la signature.
La liste des candidats se réduisant en France, c’est vers l’étranger qu’il faudra peut-être alors se tourner. Aujourd’hui, aucune offre n’est arrivée sur le bureau d’Olivier Sadran. Vexé par les demandes de garanties bancaires réclamées par Toulouse l’été dernier dans le cadre d’un éventuel transfert, Séville n’est pas revenu à la charge. Des clubs anglais pourraient surveiller l’ancien joueur de futsal, notamment Aston Villa. Le feuilleton Wissam Ben Yedder n’est pas prêt de s’arrêter…